Le refus « persistant » des autorités belges de s’acquitter de leurs responsabilités en matière de droit à l’accueil des personnes demandeuses d’asile est à l’origine d’une « misère humaine indicible« , souligne un rapport publié mardi par Amnesty International qui met en évidence les effets dévastateurs de ces manquements sur « la vie, la dignité et les droits humains » des personnes demandeuses d’asile.
Intitulé « Ni logé·es, ni écouté·es« , le rapport entend démontrer la façon dont, depuis octobre 2021, les autorités belges ont failli à respecter les obligations qui leur incombent en vertu du droit international, européen et belge de fournir un accueil aux personnes en quête de protection internationale, « les contraignant à être à la rue« .
« Discrimination et mépris pour l’État de droit« , sont certains mots-clés qui ressortent du rapport.
Depuis 2021, le gouvernement a « constamment échoué à augmenter de façon suffisante le nombre de places d’accueil ou à prendre des mesures pour remédier à la situation« , affirme Amnesty International.
Plus de 2500 personnes ayant demandé l’asile sont actuellement sur une liste d’attente pour obtenir une place d’accueil, rappelle l’ONG. « Parmi ces milliers de personnes, nombreuses sont celles contraintes de dormir dans la rue, dans des tentes de fortune ou dans des squats, souvent dans des conditions dangereuses et insalubres« , pointe Amnesty.
Si le nouveau gouvernement fédéral se targue d’adopter « la politique migratoire la plus stricte possible« , l’ONG dit craindre que les projets de l’Arizona n’aggravent encore la situation des personnes demandeuses d’asile.