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Mohamed El Bachiri, époux d’une victime des attentats de Bruxelles, appelle au vivre-ensemble face à la polarisation de la société

On a ressenti une forme de polarisation

En 9 ans, la Belgique et plus globalement l’état du monde ont sans nul doute évolué au fil de différentes visions, de changements et d’élections qui dessinent le quotidien et la politique d’une société. Neuf années, cela peut sembler lointain et si proche en même temps.

Cependant pour Mohamed El Bachiri, la société a connu une évolution significative et malheureusement pas seulement dans le bon sens.

Alors qu’il aspire à l’unité dans toute sa diversité, et donc dans le respect de toutes les différences, Mohamed El Bachiri observe une certaine polarisation qui l’inquiète.

Avec la poussée et la pensée des partis d’extrême-droite en Belgique, en Europe et dans le monde, il a ce sentiment qu’on divise les citoyens, les genres, etc. : « Après 2016, il y a eu derrière ces ténèbres quelque chose de beau. Il y a eu cette volonté de vraiment tous nous réunir dans une envie de faire corps ensemble. Cela a duré un moment, puis on a eu affaire à la montée de l’extrême droite. On a ressenti une forme de polarisation. D’un côté, il y a les gens qui veulent croire en cette coexistence. Et de l’autre côté, il y a ceux qui pointent du doigt des faux problèmes. Et en l’occurrence ces problèmes, ils l’expliquent par exemple par la présence des musulmans ou autres.« 

Avec la peur, tu fais faire ce que ce que tu veux à une population

Mohamed El Bachiri explique que cette polarisation de la société par certaines politiques anéantit tout un travail de fond et de longue haleine : « C’est contre-productif pour toutes ces personnes comme moi qui sont dans un travail aussi constructif que critique vis-à-vis de notre communauté par exemple. On a l’impression d’effectuer un travail, et que d’un coup, tout est à refaire. Car en période de crise, il y a toujours ce risque de montée du populisme et donc de trouver un bouc émissaire, un fautif. Et dans le contexte actuel, cela crée encore une fois cette tendance d’aller plutôt vers les discours plus sécurisants, plus polarisants. On suit même une tendance mondiale quand on entend Trump. C’est inquiétant et anxiogène. Et cela impacte tout le monde, comme l’Europe, qui vit un moment compliqué. Je pense qu’en tant que politique, c’est vraiment le moment idéal pour jouer avec la peur. Avec la peur, tu fais faire ce que ce que tu veux à une population. On ne doit pas tomber là-dedans car la peur c’est le pire des affects. Avec la peur, on n’agit pas avec la raison.« 



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