Alors que l’exclusion des armes a longtemps été un pilier de sa stratégie d’investissement, Belfius l’ouvre aux sociétés d’armement des pays de l’Otan, armes nucléaires incluses, rapporte L’Echo mardi.
La banque va à nouveau autoriser les investissements dans des entreprises tirant des revenus du développement, de l’entretien, ou de la production d’armes conventionnelles et/ou nucléaires, et dont le siège est situé dans l’Otan. Restent exclues les armes « controversées » (comme les sous-munitions ou mines antipersonnel).
« L’Otan regroupe, en effet, les principaux alliés stratégiques de l’Europe en matière de défense. Belfius s’assure ainsi de soutenir une industrie essentielle aux capacités de défense de l’Alliance, tout en évitant d’ouvrir la porte à des acteurs dont les intérêts pourraient diverger« , explique la banque.
La troisième banque du pays intègre aussi les armes nucléaires à cette révision, alors que de nombreuses banques, qui soutiennent à nouveau la défense, continuent de les exclure. « Bien que les armes nucléaires partagent certaines caractéristiques avec des armes controversées, telles que la possibilité d’effets aveugles et disproportionnés, elles sont considérées comme cruciales pour la dissuasion par l’Otan, et leur production, leur utilisation et leur commerce sont fortement réglementés et surveillés par la communauté internationale« , justifie Belfius.
La précédente version de sa politique excluait explicitement toute entreprise tirant plus de 10% de ses revenus d’activités liées à l’armement.