Le débat autour du F-35 met en lumière une question plus large : l’indépendance militaire de l’Europe. Aujourd’hui, les États-Unis représentent 43% des exportations mondiales d’armes, loin devant la France (11%). L’Europe est devenue leur premier client, absorbant 35% de ces exportations sur la période 2020-2024.
Mais cette dépendance pose problème. On l’a vu avec l’Ukraine, dont l’aide militaire américaine a été un levier de pression sous l’administration Trump. Une situation similaire pourrait se produire avec le F-35 : en cas de tensions diplomatiques, les États-Unis pourraient restreindre l’usage de leurs technologies.
Si le F-35 est un avion technologiquement avancé, son coût élevé et sa dépendance aux États-Unis suscitent de vives interrogations. La Belgique, comme d’autres pays européens, doit désormais réfléchir à la suite : poursuivre sa trajectoire avec le F-35 ou diversifier sa flotte pour garantir une plus grande indépendance stratégique ?
La question de la souveraineté militaire européenne se pose plus que jamais. Et alors que les tensions géopolitiques ne cessent de croître, disposer de moyens de défense autonomes pourrait bien devenir une priorité absolue pour le vieux continent.