La section jeunesse du syndicat CSC se veut critique à l’encontre de l’adoption, mardi, par la commission Affaires sociale de la Chambre, de la proposition de loi relevant le plafond maximal de travail étudiant à 650 heures par an.
Les Jeunes CSC s’inquiètent ce vendredi d’un risque de voir les étudiants travailler tout au long de l’année, aux dépens de leur éducation.
Selon le syndicat chrétien, qui rejoint ainsi les critiques formulées par son homologue, la CGSLB, travailler en tant qu’étudiant représente principalement « une nécessité » pour ces jeunes, notamment pour payer leur kot, les transports ou simplement leurs études. Or, pousser les jeunes à travailler pour financer ces postes de dépenses « renforce les inégalités sociales et crée un cercle vicieux de l’échec« .
Les Jeunes CSC s’inquiètent effectivement que le temps passé à travailler empêche les étudiants de poursuivre pleinement leurs études, au risque de les abandonner.
L’organisation syndicale rappelle que les étudiants jobistes ne cotisent pas pour leur pension, n’ont pas droit à des congés payés et ne disposent pas des mêmes avantages extralégaux que les employés sous contrat. « La volonté réelle de ce gouvernement est d’offrir aux entreprises une main-d’œuvre bon marché et flexible« , affirme Nel Van Slijpe, responsable des Jeunes CSC.
Le syndicat appelle le gouvernement De Wever à mettre en place « des solutions structurelles » autour du statut de travail étudiant. Il plaide pour la fin de ce qu’elle appelle une « discrimination salariale » pour les moins de 21 ans, l’augmentation des cotisations patronales pour ouvrir les droits aux allocations de chômage, à la pension et aux vacances, ainsi que l’élargissement des montants et conditions pour les bourses d’études.