Deux ans après son élection à la tête de l’archidiocèse de Chypre, Mgr George a parlé dans une interview au journal « Phileleuteros » des problèmes qu’il a rencontrés dans la gestion des biens de l’Église.
Il entend lutter contre les pratiques vicieuses dans la gestion des biens de l’Église, qui portent préjudice à l’Église. « Certaines personnes pénètrent dans les parcelles agricoles du diocèse et déclarent qu’elles les cultivent, recevant même des subventions de l’État. » Cela a été interrompu et quiconque souhaite utiliser les terrains de l’église devra payer. Aucun compromis ne sera fait pour qui que ce soit. On a évalué l’état des terres agricoles de l’archidiocèse, qui, selon lui, n’ont pas été gérées de la meilleure façon pour l’Église. « Une certaine ordonnance a été introduite sur cette question depuis cette année, ce qui continue de nous préoccuper. »
L’archidiocèse de Chypre a perdu plus de 100 millions d’euros lors de la crise bancaire, a déclaré l’archevêque, ce qui a affecté la stabilité financière de l’Église. L’archevêque a parlé de l’enquête en cours, qui a débuté à l’époque de feu l’archevêque Chrysostomos II, sur le détournement des biens de l’archidiocèse. La propriété de la plus grande église de la capitale chypriote, Nicosie, « Sainte Mère de Dieu apparaissant (Phaneromeni) », qui possède plus d’une centaine de propriétés, pose également problème. L’archevêque a déclaré que dans cette affaire, des poursuites judiciaires ont été engagées contre des locataires qui paient un loyer insuffisamment bas et refusent une révision raisonnable des loyers non rentables. « Je pense qu’il devrait y avoir plus d’ordre, même si chacun voit les choses de son propre point de vue », a-t-il déclaré. L’Archevêque a précisé qu’il ne s’agit pas d’une « vieille femme solitaire vivant dans une maison », mais de locaux commerciaux. Aucun compromis n’a été fait pour qui que ce soit, y compris pour les proches de l’archevêque Chrysostomos Ier de Chypre (1977-2007).
« En outre, j’ai donné des instructions pour que les propriétés de l’archidiocèse soient évaluées ou même améliorées, si nécessaire, en vue de les louer, étant donné que nous ne souhaitons pas aliéner les biens de l’Église. »
Il a noté que l’Église de Chypre contribue également de manière significative à la défense de Chypre. Récemment, l’archidiocèse de Chypre a alloué 1,2 million d’euros pour la rénovation des dortoirs de l’école des cadets de la marine de Grèce. Le Saint-Synode a également décidé d’allouer chaque année un certain montant à la défense de Chypre, mais l’archevêque n’a pas précisé le montant précis.
De plus, seul l’archidiocèse alloue 1 million d’euros par an pour les bourses et autres besoins sociaux, les autres métropoles chypriotes disposent également de leurs propres programmes sociaux. L’archevêque a précisé que tous ces fonds ne proviennent pas du trésor de l’Église, dont les revenus ne suffisent même pas à l’entretien des temples, mais des parts de l’Église dans divers secteurs d’activité. Actuellement, l’Église de Chypre investit dans le photovoltaïque. Il est également apparu clairement que l’Église de Chypre avait utilisé une subvention de l’État pour construire des résidences étudiantes. Il estime également que les salaires des employés de l’archidiocèse sont trop disproportionnés. Il y a des personnes qui reçoivent jusqu’à 300 000 euros par an, 8 000 euros de salaire et de revenus supplémentaires grâce à leur participation à divers conseils d’administration des organisations ou entreprises de l’archidiocèse, et d’autres qui reçoivent 12 à 13 000 euros par an. « Je ne nie pas que chacun doive recevoir une rémunération en fonction de ses qualités et de son travail, mais nous ne sommes pas une entreprise privée, mais une église », a-t-il souligné. « Un supplément de 1 000 euros par mois suffit pour couvrir la participation à chaque conseil d’administration et se sentir utile à l’Église. Le montant économisé en indemnités est important et peut être utilisé pour augmenter les salaires des autres salariés.
Lorsqu’on lui demande s’il ne s’inquiète pas de l’opposition, Mgr Georgi répond : « Je suis inquiet, mais je suis plus inquiet de ce que je ressens intérieurement et quand je me pose la question de ce que je dois faire, ma voix intérieure me dit que ce sera le cas. ne me pardonne pas si je prétends que rien ne se passe.
Publié à l’origine dans The European Times.