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Le sexisme et l’hostilité durant la campagne électorale impactent surtout les candidates

L’analyse de près de 44 000 réactions aux publications de 40 candidat.e.s sur les réseaux sociaux durant la campagne du scrutin du 9 juin dernier montre que les candidates à ces élections ont reçu beaucoup plus de commentaires négatifs et presque deux fois plus de remarques sexistes que leurs homologues masculins. C’est en particulier vrai sur le réseau X (ex-Twitter), où 86,7% des réactions à des messages de candidates sont négatives. Ce constat illustre un climat sexiste aggravé pendant les campagnes électorales.

L’impact négatif sur l’ambition politique

Les attaques sexistes et les réactions négatives ont des conséquences profondes sur les candidates, affectant leur bien-être et leur engagement politique. Le stress et l’anxiété liés aux réactions hostiles les poussent à adapter leur comportement, leur style vestimentaire et même les sujets qu’elles abordent, limitant ainsi leur liberté d’expression. Cette forme d’inhibition est appelée « Chilling effect » dans le monde anglophone.

Cette autocensure entraîne des conséquences à long terme sur leur ambition politique – certaines candidates envisageant même de quitter la scène politique – mais aussi sur l’ambition politique d’autres femmes. Michel Pasteel, Directeur de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, souligne : « Les expériences négatives vécues par d’autres femmes politiques peuvent dissuader de nouvelles candidates de s’engager, ce qui constitue un enjeu majeur pour notre démocratie. »

Changement de culture

Les candidates sont également confrontées au sexisme au sein de leur parti politique, où certains collègues de parti remettent en question leurs compétences et offrent moins d’opportunités aux femmes qu’aux hommes. Les moments informels semblent être particulièrement propices au sexisme.

« Les partis politiques doivent assumer leurs responsabilités et prendre des mesures concrètes contre le sexisme » souligne Michel Pasteel. « On peut évoquer par exemple la nomination de personnes de confiance formées pour aborder ces problématiques. Mais cela passe avant tout par la prévention et la promotion d’un véritable changement culturel ».

La mise en place d’un point de signalement au sein des parlements ou des administrations pourrait également contribuer à mieux objectiver ce problème indépendamment des partis politiques. Par ailleurs, il est crucial de sensibiliser le public : chaque utilisateur.trice des réseaux sociaux doit prendre conscience de l’impact de ses commentaires, même ceux qui peuvent sembler anodins.

L’étude complète sera publiée fin 2024. Pour plus d’informations, veuillez contacter l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes.

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