Dans une démarche audacieuse visant à sauvegarder la concurrence sur le marché en plein essor de la livraison de nourriture en ligne, la Commission européenne a lancé une enquête antitrust formelle sur deux des plus grandes sociétés de livraison de nourriture d’Europe, Delivery Hero et Glovo. Cette enquête pourrait avoir des implications significatives pour les consommateurs et les travailleurs de l’Espace économique européen (EEE).
Ce qui se passe?
La Commission européenne examine si Delivery Hero et Glovo se sont livrés à un comportement semblable à celui d’un cartel, ce qui implique potentiellement une division de marchés géographiques et le partage d’informations commerciales sensibles telles que des stratégies de prix et des capacités opérationnelles. En outre, on craint que les deux sociétés n’aient convenu de ne pas débaucher leurs employés l’une de l’autre, une pratique qui pourrait étouffer les opportunités d’emploi et la croissance des salaires des travailleurs du secteur.
Les entreprises en question
- Héros de la livraison : Basée en Allemagne, cette société opère dans plus de 70 pays et est partenaire de plus de 500 000 restaurants. Elle est cotée à la Bourse de Francfort.
- Glovo : Située à Espagne, Glovo est actif dans plus de 1 300 villes à travers 25 pays. En juillet 2022, Delivery Hero a acquis une participation majoritaire dans Glovo, ce qui en fait une filiale.
Pourquoi est-ce important
Le marché de la livraison de nourriture en ligne connaît une croissance rapide et il est essentiel de garantir une concurrence loyale pour maintenir des prix raisonnables et des choix diversifiés pour les consommateurs. Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission européenne en charge de la politique de concurrence, a souligné l’importance de cette enquête :
Contexte et prochaines étapes
Les inquiétudes de la Commission découlent de la participation minoritaire de Delivery Hero dans Glovo de juillet 2018 jusqu’à son acquisition complète en juillet 2022. Au cours de cette période, les sociétés pourraient s’être livrées à des pratiques contraires aux règles de concurrence de l’UE, en particulier à l’article 101 du traité sur le fonctionnement du marché. Union européenne (TFUE) et article 53 de l’accord EEE.
L’enquête fait suite à des inspections inopinées dans les locaux des entreprises en juin 2022 et novembre 2023. Ces inspections faisaient partie d’une enquête plus large sur une potentielle collusion dans le secteur de la livraison de nourriture.
Implications pour le marché
Cette enquête est particulièrement importante car il s’agit de la première enquête formelle de la Commission sur les accords de non-braconnage et les pratiques anticoncurrentielles impliquant des participations minoritaires. Si ces allégations s’avèrent avérées, cela pourrait entraîner des changements substantiels dans la manière dont les entreprises opèrent sur le marché de la livraison de nourriture en ligne, garantissant ainsi un environnement plus compétitif bénéficiant à la fois aux consommateurs et aux travailleurs.
Et après?
La Commission mènera une enquête approfondie, qui sera prioritaire mais sans date limite. La durée dépendra de divers facteurs, notamment de la complexité de l’affaire et du niveau de coopération des entreprises impliquées.
Pour ceux qui s’intéressent aux moindres détails des actions de la Commission contre les cartels et à la manière de signaler un comportement suspect, de plus amples informations sont disponibles sur le site dédié de la Commission. site Web des cartels. Des mises à jour sur cette enquête seront publiées sur le site Internet de la Commission consacré à la concurrence sous le numéro AT.40795.
Au fur et à mesure que cette enquête se déroulera, il sera crucial de surveiller son impact sur le marché de la livraison de nourriture en ligne et ses implications plus larges pour la politique de concurrence dans ce secteur. L’Europe . Cette affaire pourrait créer un précédent quant à la manière dont des problèmes similaires seront traités à l’avenir, garantissant ainsi un marché équitable et compétitif pour tous.
Publié à l’origine dans The European Times.