Genève, 03/07/2024— CAP Liberté de Conscience a suscité de profondes appréhensions quant à l’érosion de la procédure régulière et des valeurs démocratiques en Inde lors de la 56e édition en cours.ème Session du Conseil des droits de l’homme aux Nations Unies, Genève. Dans une déclaration faite à l’audience, M. Valle a déclaré que l’absence de procédure régulière au sein du système juridique indien, associée à un virage brutal vers l’extrémisme hindutva depuis que le parti Bharatiya Janata (BJP) a pris le pouvoir, constitue une menace sérieuse pour les minorités religieuses. Voici quelques extraits des déclarations de M.Thierry Valle :
Représentation zéro pour les 200 millions de musulmans en Inde
Les récentes élections en Inde ont abouti à une victoire du BJP et le cabinet des ministres formé par le Premier ministre Narendra Modi ne compte aucun parlementaire musulman. Cette absence choquante de représentation marque une première historique dans l’histoire de l’Inde, laissant les 200 millions de musulmans du pays sans voix au plus haut organe législatif.
Nouvelles lois pénales et décès en détention
L’Inde s’apprête à introduire trois nouvelles lois pénales le 1er juilletSt – Bharatiya Nyaya Sanhita (BNS) 2023, Bharatiya Nagarik Suraksha Sanhita (BNSS) 2023 et le Bharatiya Sakshya Adhiniyam (BSA) 2023. Le gouvernement indien les introduit ostensiblement pour lutter contre le terrorisme, mais ces mesures accordent des pouvoirs accrus à la police et entravent l’accès à la libération sous caution. Notamment, l’une des lois, Bharatiya Nagarik Suraksha Sanhita (BNSS) 2023 permet à la police d’exiger une garde à vue fragmentée pendant une période pouvant aller jusqu’à 60 jours, ce qui peut conduire à la torture en détention. Il est choquant de constater qu’entre 2020 et 2022, 4 400 décès en détention ont eu lieu, ce qui souligne le besoin urgent de responsabilisation et de garanties contre les abus.
Menaces pour la vie privée et les droits numériques
En outre, les récentes législations relatives au droit à la vie privée et aux droits numériques ont donné au gouvernement un vaste pouvoir pour réglementer le contenu en ligne, potentiellement entraver les communications cryptées, utiliser l’outil de coupure d’Internet et intercepter les communications avec un minimum de responsabilité, menaçant ainsi les libertés fondamentales.
Appel urgent à défendre les droits de l’homme
La société civile continue d’exhorter le Droits humains Le Conseil doit agir et
Publié à l’origine dans The European Times.