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Hindouisme : origine, croyances, livres sacrés

Hindouisme : origine, croyances, livres sacrés

Eclairages sur une religion très complexe…

L’hindouisme est avec le bouddhisme la plus complexe des religions. En fait, il s’agit plus d’une famille de religions que d’une religion. Mais il y a quand même des points communs entre elles et c’est ce dont nous allons parler.

L’origine de l’hindouisme

On n’en sait pas grand chose. Les premiers écrits datent de 1 400 avant Jésus-Christ. Il semble qu’il n’y ait pas une personne en particulier qui soit à l’origine de cette famille de religion(s).

Les croyances

Dans l’hindouisme, on croit au Brahman, qui est un « principe divin » en 3 : Brahma le créateur, Vishnu le Protecteur, et Shiva le destructeur. Brahman est en quelque sorte la réalité suprême. Mais associées à lui, il y a des milliers de petites divinités qui sont elles aussi reconnues. Ce qui est particulier dans la notion de dieu de l’hindouisme, c’est que le Brahman est plus un concept philosophique qu’un principe actif. On médite dessus mais on ne l’adore pas. Le Brahman, c’est le grand tout dans lequel chacun finit par se fondre.

Il n’existe pas d’être « Dieu », en tant que personne ou volonté, mais le principe divin vit et se meut en tout. L’univers est divin. le Brahman se trouve dans un sourire, dans une fourmi, dans un ruisseau. Tout est une partie de lui. Vu que Brahman est quelque chose d’impersonnel, on ne peut pas le connaître, ni être en relation avec lui.

Dans la conception hindouiste, on pense qu’il y a plein de façons différentes de voir ne serait-ce qu’un simple objet. Aucune de ces façons de voir ne nous permettra de connaître la pleine réalité et chacune des perspectives est pleinement valide. Et ça nous amène à quelque chose qui est fondamental dans l’hindouisme : c’est le concept de Maya.  Pour l’expliquer, prenons l’exemple d’un rêve : un rêve est réel dans le sens où nous l’avons fait ; mais il n’est pas réel dans le sens où il ne décrit pas forcément une réalité qui existe. De même pour l’hindou, le monde est Maya : le monde apparaît tel qu’on le voit mais on n’a aucun droit de dire que ça correspond à une réalité.

L’hindouisme fonctionne avec un système de castes : on pense que Brahma (le dieu créateur) a créé Manu, le premier homme ; de la tête de Manu sont venus les Brahmins (les meilleurs et les plus saints), des mains de Manu sont venus les Kshatriyas (ceux qui sont au gouvernement et à l’armée), de la cuisse sont venus les Vaisyas (ce sont les artisans). Les Sudras, eux, viennent des pieds de Manu (ce sont ceux qui servent les autres ; ils sont exclus d’une grande partie de la vie religieuse). Et puis il y a ceux qui sont hors caste : les parias (qui sont des réprouvés, exclus de la vie sociale et religieuse). Les Brahmins, eux, sont honorés de tous.

Ce système de castes est très ancré dans les mentalités et il maintient des inégalités très grandes entre les gens. Il prend appui sur une autre notion fondamentale de l’hindouisme qui est La loi du Karma.

Pour la comprendre, il faut savoir que dans l’hindouisme, on pense que l’homme passe par une série d’existences ; c’est la croyance en la réincarnation (le passage d’une vie à l’autre est appelé transmigration). La loi du Karma veut que l’existence présente d’un homme soit conditionnée par ses vies antérieures. Quand on agit de façon droite, on avance, on évolue vers la libération du cycle des naissances et des morts successives. On se réincarne dans un état supérieur – par exemple si on était dans la caste des Kshatriyas, on devient Brahmin ou même on peut devenir un dieu. Par contre, si l’on agit mal, on se réincarne dans quelque chose d’inférieur, homme ou animal, et l’on s’éloigne de la libération du cycle des vies successives.

On comprend aisément pourquoi la loi du Karma entretient le système de castes et les inégalités. En effet, si un homme est dans une condition misérable, c’est qu’il n’a pas été bon, dans ses vies antérieures et il paye les conséquences de ses fautes dans la vie présente ;  à la limite, l’aider, c’est lui faire du tort, c’est l’empêcher d’expier sa faute et lui enlever la possibilité d’un meilleur Karma dans une vie ultérieure. Pour l’hindou, la pensée de la réincarnation est une terreur. Son but est d’accomplir assez de bons karmas pour sortir de ce cycle et atteindre le Moksha, l’extinction ultime (encore appelé Mukti).

Mais comment accomplir de bons karmas pour enfin être libéré ? Et bien ça passe par 3 choses :

– Le travail rituel : ce sont des cérémonies religieuses et rites ainsi que des actes vertueux propres à chaque caste.

– La deuxième chose est la connaissance. De quelle connaissance s’agit-il ? Il s’agit de savoir que l’homme n’est pas une entité séparée et réelle, qu’il n’a pas de valeur propre mais qu’il fait partie du Brahman, du grand tout. Acquérir cette connaissance passe par la pratique du yoga (qui est une discipline permettant à l’individu de contrôler son corps et ses émotions – ça comprend la chasteté, la pureté des pensées, une discipline corporelle et une alimentation modérée, discipline de la respiration, de l’esprit, méditation et enfin contemplation). Dans le Yoga, la méditation permet l’extinction de la conscience du moi et alors le divin peut s’introduire dans le moi débarrassé des sens.

– La troisième chose est la dévotion : c’est l’amour et l’obéissance à une divinité particulière.

Nous avons dit que le but de l’hindou, c’est de sortir du cycle des vies successives. Lorsqu’il échappe enfin à la chaîne des réincarnations, il atteint ce qu’on appelle le Moksha. C’est le stade final où l’individu se fond avec l’univers en n’ayant plus d’existence propre. Il entre dans le moi cosmique, il rejoint le Brahman.

Les textes sacrés de l’hindouisme

Ils ont été écrits sur une période de 2 000 ans (1 400 av.J.C. à 500 ap. J.C.).

– les plus anciens textes ont été transmis d’abord oralement ; ce sont les Védas, ce qui signifie « connaissance » ou « sagesse ». Chacun des textes composant les Védas est lui-même formé de 3 parties : les mantras qui sont des hymnes de louange aux dieux, les Brahmanas qui sont des guides de pratiques rituelles, les Upanishads qui enseignent les vérités religieuses et la doctrine.

– le livre le plus sacré des Hindous est la Bhagavad Gita. Ce livre est un dialogue entre Krishna – 8ème Avatar (réincarnation) de Vishnu, et le guerrier Arjuna ; le guerrier demande à Krishna comment il peut tuer des gens de sa famille.

– Comme autres livres, on trouve Ramayana, Mahabharta, Puranas…

Source: atoi2voir

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