Un citoyen bulgare et deux autres hommes ont déposé des cercueils étiquetés « Soldats français d’Ukraine » au pied de la Tour Eiffel. Les trois hommes ont été traduits devant un tribunal français afin d’établir « une éventuelle ingérence étrangère », a rapporté l’AFP. Les pistes mènent à Moscou.
Le parquet a demandé que les trois suspects soient inculpés de crime avec préméditation. Il s’agit d’un Bulgare de 38 ans qui conduisait la voiture transportant les cercueils, d’un homme de 25 ans né en Allemagne et d’un homme de 17 ans né en Ukrainea indiqué le parquet.
Les trois sont partis le 2sd du mois de juin « cinq cercueils grandeur nature recouverts du drapeau français, avec l’inscription « Soldats français de Ukraine« , a déclaré à l’AFP une source informée du dossier. Il y avait du plâtre dans les cercueils.
Selon la même source, le chauffeur du fourgon aurait ensuite été « interrogé aux abords » de la Tour Eiffel. La vérification de son téléphone a montré un lien avec un homme, également de nationalité bulgare, qui a été « identifié » par les enquêteurs dans le cadre d’une autre affaire – avec les « mains rouges » peintes sur le mémorial de l’Holocauste à Paris à la mi-mai.
Selon une source bien informée et proche du dossier, deux autres personnes ont été interpellées dans l’après-midi à la gare routière de Bercy, qui s’apprêtaient à « prendre un bus pour Berlin ».
Interrogé, le chauffeur a déclaré aux policiers qu’il ne connaissait pas les deux jeunes qui avaient déchargé les cercueils. Il a indiqué l’avoir rencontré « la veille avec les cercueils et leur avoir demandé de les ouvrir pour s’assurer qu’il n’y avait pas de corps », a indiqué à l’AFP une source policière.
Les deux jeunes hommes ont déclaré s’être « rencontrés une fois à Berlin mais sont venus en France séparément », ajoute cette source. Tous trois se sont déclarés « au chômage et en manque d’argent », a ajouté la source policière. Le chauffeur « a reçu 120 euros pour les travaux, et le jeune – 400 euros ».
L’incident ressemble à deux cas récents où les mêmes soupçons de « possible ingérence étrangère » existent. Dans la nuit du 13 au 14 mai, des « mains rouges » ont été peintes sur le mémorial de la Shoah à Paris et la police soupçonne trois personnes qui ont fui à l’étranger.
En octobre, après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, des étoiles de David ont été peintes à la bombe sur les façades de plusieurs immeubles de la région parisienne. Les autorités françaises imputent au Service fédéral de sécurité (FSB) russe les événements pour lesquels un couple moldave a été arrêté.
Dans les deux cas, il s’agit de « mercenaires payés pour déstabiliser et profiter des divisions de la société française ». L’Europe » et le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjournet, l’a déclaré à la mi-mai.
Photo illustrative de Pixabay : https://www.pexels.com/photo/eiffel-tower-during-daytime-161853/
Publié à l’origine dans The European Times.