Alors que les députés européens (MPE) affrontent les complexités de la législation pour l’Union européenne, il devient impératif d’examiner minutieusement les aspects financiers de leur rémunération, sachant qu’ils peuvent percevoir environ 18 000 euros par mois, potentiellement exonérés d’impôt. Cette analyse critique décortique non seulement la structure de leur rémunération, mais expose également des cas d’abus et le manque apparent de transparence autour des chiffres réels impliqués.
Dissection des salaires/fonds reçus par les députés européens
- Structure salariale de base :
Les députés européens reçoivent un salaire de base imposable, visant à établir la parité entre les États membres. Au 01/07/2023, le mensuel le salaire avant impôts des députés européens sous le statut unique est de 10 075,18 €. Après déduction des impôts et des cotisations d’assurance de l’UE, le le salaire net s’élève à 7 853,89 €. Il est important de noter que les États membres peuvent également choisir de soumettre ce salaire aux impôts nationaux. Contrairement à la croyance populaire, les députés européens ne bénéficient pas d’un revenu non imposable ; ils paient à la fois des impôts européens et éventuellement des impôts nationaux, en fonction de la législation de leur pays d’origine (exemple de Irlande).
- Allocations supplémentaires :
Même si des indemnités telles que l’indemnité journalière pour assister aux sessions parlementaires semblent justifiées, des inquiétudes subsistent quant à d’éventuels abus. Les rapports de députés européens réclamant des indemnités sans participation active aux activités parlementaires soulèvent des questions sur l’efficacité des mécanismes de contrôle. Le indemnité journalièredestiné à couvrir les dépenses lors des sessions à Bruxelles ou à Strasbourg, s’élève à environ 320 € par jour (ce qui s’ils assistent 20 jours par mois serait 6400€).
Le allocation pour frais généraux, destiné aux dépenses liées au bureau, fait l’objet de critiques en raison de sa portée étendue et de ses lignes directrices vagues. Cette somme forfaitaire, environ 4 513 € par moismanque de spécificité, permettant utilisation abusive potentielle sans responsabilité stricte pour l’argent des contribuables.
- Allocation parlementaire spéciale :
L’allocation parlementaire spéciale, destinée à des dépenses parlementaires spécifiques, a fait l’objet d’allégations d’utilisation abusive. Les cas de dépenses douteuses liées aux dépenses en matière de télécommunications et d’équipement attirent l’attention sur la nécessité de contrôles plus stricts. Les chiffres réels associés à cette allocation restent insaisissables, contribuant à la perception d’opacité.
- Régime de retraite :
Le régime de retraite, qui assure une sécurité financière après la cessation de service, a été critiqué pour sa générosité perçue. L’absence de lien direct entre les performances des députés européens et leurs prestations de retraite soulève des questions sur la structure des incitations au cours de leur mandat. Les chiffres exacts alloués au régime de retraite à partir du budget du Parlement européen restent confidentiels, ce qui complique encore davantage l’évaluation de son caractère approprié.
Cas d’utilisation abusive et manque de transparence
Il y a eu des cas flagrants où des députés européens ont utilisé à mauvais escient des fonds destinés à leurs fonctions officielles, ternissant ainsi la crédibilité du système. Près de 140 législateurs européens ont dû rembourser de l’argent au Parlement européen pour détournement de fonds destinés aux assistants.
Par exemple, un député européen originaire d’Écosse aurait embauché sa femme et lui aurait versé un salaire annuel d’environ 25 000 euros. Cela a soulevé des inquiétudes concernant le favoritisme et l’utilisation appropriée des allocations. En outre, un député européen français a été chargé par la Cour de justice de l’UE de rembourser 300 000 € pour fonds détournés. Ces cas mettent en lumière des cas où des députés européens ont exploité le système de salaires et d’indemnités.
Conclusion:
Les compensations et les fonds alloués aux députés européens, analysés avec un regard critique, révèlent non seulement les chiffres impliqués, mais également des cas d’abus et de manque de transparence. Une compréhension claire des montants réels décaissés est cruciale pour le discours public et le contrôle.
Pour regagner la confiance du public, le Parlement européen doit s’attaquer de front à ces préoccupations. Un examen complet de la structure de rémunération, associé à des mécanismes de surveillance rigoureux et à un reporting transparent, est essentiel. Ce n’est qu’en s’engageant en faveur de pratiques financières responsables que le Parlement européen pourra démontrer son engagement à servir au mieux les intérêts de ses citoyens.
Publié à l’origine dans The European Times.