En 2022, l’ONU a vérifié 27 180 cas de violations graves visant des enfants – utilisation dans des conflits, meurtres et mutilations, viols et violences sexuelles, enlèvements, attaques contre des écoles et refus d’assistance humanitaire, a déclaré Virgina Gamba, Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants. Les enfants et les conflits armés.
Parmi ces violations, plus de 2 300 enfants ont subi de multiples abus, et le nombre total comprenait 2 880 violations survenues avant 2021 mais qui n’ont été vérifiées que l’année dernière.
Les personnes déplacées courent un plus grand risque
Compte rendu pays à la Troisième Commission de l’Assemblée générale, Mme Gamba a souligné la vulnérabilité accrue des enfants déplacés.
Le déplacement entraîne souvent des violations et des abus contre les enfants, tels que le recrutement, les enlèvements, la violence sexuelle et la traite.
De plus, le déplacement des enfants perturbe leur accès à la santé et à l’éducation tout en leur refusant l’assistance humanitaire.
Les facteurs liés au climat, tels que les catastrophes environnementales et la présence de mines terrestres et de munitions non explosées, exacerbent encore ces dangers.
Tous les « enfants » de moins de 18 ans
Le Représentant spécial Gamba a appelé les nations à reconnaître toutes les personnes de moins de 18 ans comme des enfants et à leur fournir une protection spéciale, comme indiqué dans le Convention relative aux droits de l’enfant.
Elle a souligné les vulnérabilités spécifiques auxquelles sont confrontées les personnes âgées de 13 à 18 ans.
« Souvent traités comme des adultes ou soumis à des mesures antiterroristes au risque de voir leurs propres droits en tant qu’enfants restreints », a-t-elle déclaré.
Mme Gamba a également appelé à redoubler d’efforts pour collecter des données précises et combler les lacunes en matière d’informations afin de garantir la protection et l’assistance de tous les enfants, y compris ceux handicapés.
L’horloge tourne
Najat Maalla M’Jid, Représentante spéciale du Secrétaire général sur la violence contre les enfants, également adressé le Comité, soulignant que les enfants paient un prix plus élevé non seulement pendant les conflits et les crises humanitaires, mais également dans un contexte d’instabilité politique et de difficultés économiques.
Elle s’est dite préoccupée par le fait que les progrès vers l’élimination de la violence contre les enfants d’ici 2030 soient en train de s’essouffler, et a appelé à des mesures urgentes et efficaces pour inverser cette tendance.
De son côté, elle a travaillé activement pour faire progresser la protection des enfants contre la violence en jouant un rôle de plaidoyer, de conseil et de rapprochement avec les pays et les communautés.
« Mon engagement auprès des États membres a mis en évidence l’impact transformateur et le retour élevé sur investissement dans des services intersectoriels de protection de l’enfance et de prévention de la violence qui sont accessibles à tous les enfants, quel que soit leur statut », a souligné Mme M’Jid.
Repenser les voyages et le tourisme
Son rapport à l’Assemblée générale portait sur la protection des enfants dans le contexte des voyages et du tourisme.
Bien que crucial pour les communautés mondiales et le développement, ce secteur présente également des défis en matière de protection de l’enfance.
Elle a souligné la nécessité de relancer le secteur aprèsCOVID 19 donner la priorité à la durabilité dans les aspects environnementaux, économiques et sociaux, ainsi qu’à l’absence de violence envers les enfants.
Mme M’Jid a appelé les sociétés à adopter une position de tolérance zéro contre l’exploitation des enfants dans divers rôles au sein de l’industrie du voyage et du tourisme.
« Les enfants peuvent être en plein air, vendant des souvenirs dans la rue ou sur la plage, portant des bagages ou servant des tables. Ils peuvent travailler dans les coulisses, faire la vaisselle ou nettoyer les chambres des invités. Ou encore, ils peuvent être complètement cachés dans des salons de massage, des bordels ou même chez eux, où ils sont victimes d’exploitation sexuelle.
Le secteur a une « opportunité sans précédent » d’intégrer la protection de l’enfance tout au long de ses chaînes de valeur et de ses destinations alors qu’il se reconstruit après la pandémie, a-t-elle souligné, soulignant que cette opportunité ne doit pas être manquée.