En France, La FECRIS est actuellement en procèsà la suite d’un procès intenté par une ONG dotée du statut consultatif auprès de l’ONU nommée PAC Liberté de conscience. L’ONG onusienne demande au tribunal de Marseille de dissoudre la FECRIS, en raison de ses activités illégales, qui incluent leur soutien à leurs membres russes qui sont des attaquants enragés de l’Ukraine.
La FECRIS sous surveillance
Se sentant sous surveillance depuis le début de la guerre en Ukraine, la FECRIS avait d’abord masqué sur son site Internet les noms de ses associations russes. Mais cela n’a pas empêché 82 éminents universitaires ukrainiens de écrire au président Macron demandant la fin du financement de la FECRIS par le gouvernement français. Ainsi, récemment, la FECRIS s’est contentée de retirer toute la liste de ses membres de son site Internet. Pendant ce temps, l' »anticultiste » orthodoxe russe et attaquant anti-ukrainien Alexander Dvorkin faisait toujours partie du conseil d’administration de la FECRIS, après en avoir été le vice-président pendant 12 ans, une sorte d’épine dans le pied de la FECRIS, aux prises avec son procès. et sa réputation internationale catastrophique.
Il y a quelques jours, une nouvelle liste a été mise sur leur site internet, qui ne mentionnait bien sûr plus aucune association membre russe. Mais curieusement, la liste qui comptait 57 associations avant la guerre, n’en compte plus que 19… C’est une chute définitive. L’annonce est précédée d’un avertissement: « toute association (et ses membres) ne figurant pas dans cette liste ne fait pas ou plus partie de la FECRIS ». Cela signifie-t-il que la FECRIS est en train de se rétrécir ou que ses 57 membres étaient faux ? C’est ce que nous avons voulu comprendre.
Membres « non autorisés » à répondre
Nous avons donc écrit à tous les membres actuels et « anciens » de la FECRIS pour leur poser quelques questions sur ces nouveaux changements. La plupart de nos demandes sont restées sans réponse, y compris auprès du président de la FECRIS, le député belge André Frédéric, mais nous avons obtenu des réponses très peu nombreuses, mais perspicaces.
Une association italienne non cotée, SOS ANTIPLAGIOont répondu qu’ils n’avaient pas connaissance d’avoir été retirés de la liste et n’en avaient pas été prévenus à l’avance.
Le Trésorier de la FECRIS Didier Pachoud a refusé de répondre et a dit qu’il préférerait que les réponses viennent du Président de la FECRIS. Il a dit qu’il lui avait transmis les questions (que j’avais déjà envoyées) mais je n’ai jamais eu de nouvelles du président.
L’ancien président de la FECRIS, Friedrich Griess, a commencé par répondre qu’il n’était pas autorisé à répondre. Autorisé par qui ? J’ai insisté poliment et lui ai demandé ce qu’il pensait des nombreuses déclarations d’Alexander Dvorkin et d’autres membres russes de la FECRIS concernant la guerre en Ukraine et le fait que l’Ukraine serait dirigée par des « cultistes » manipulés par l’Occident. Il m’a finalement dit qu’il « était au courant de la situation », qu’il ne « soutenait en aucune manière la politique de M. Poutine » et qu’il était « très mécontent de la situation actuelle car » il est « un bon ami de M. Dvorkine ».
Enfin le directeur de AVPIM – Association des Victimes des Pratiques Illégales de la Médecine, Belgique, a fait une réponse intéressante. Il m’a expliqué qu’il n’avait pas été en contact avec la FECRIS depuis 15 ans, donc avant qu’Alexander Dvorkin ne devienne le vice-président de la FECRIS, et a ajouté qu’il n’avait jamais été un membre actif de la FECRIS. Comme son association figurait en bonne place comme affiliée sur le site Web de la FECRIS en 2022, cela a suscité une certaine curiosité.
J’ai donc évalué au hasard certaines des 38 associations qui n’ont pas été répertoriées.
Faux membres ou mécontents
L’un d’eux, un groupe suédois appelé Föreningen Rädda Individen (« Save the Individual Association »), a vu son site web disparaître fin 2020, et ses derniers articles à cette date datent de 2017. Il semblerait donc que l’association n’ait pas été active au cours des 6 dernières années alors qu’elle restait sur la liste des membres de la FECRIS jusque récemment.
Un autre, NSS, Sécurité spirituelle nationale d’Arménieavait une adresse de site Web qui vous redirige directement vers le Service de sécurité nationale d’Arménie, le principal service de renseignement du pays. Cela signifie-t-il que la FECRIS travaille activement avec ce service de renseignement, comme elle l’a fait avec le FSB et d’autres services de renseignement dans de nombreux États ? Dieu seul sait. Mais c’est sûr, ce « membre », qu’il n’ait jamais existé ou qu’il ait vraiment été le service de renseignement arménien, avait un goût de faux.
L’association référencée sous le nom SADK – Schweizerische Arbeitsgemeinschaft gegen destruktive Kulteen Suisse, était en fait un Centre d’information évangélique, ce qui, pour la FECRIS française, peut avoir un goût un peu non laïc.
Une des associations disparues, Sektenberatung Brême (« Cult Advice of Bremen »), d’Allemagne, semblait être une opération d’un seul homme, n’a pas de site Web et depuis la fin des années 90, il n’y a aucune nouvelle à ce sujet nulle part.
Association des centres d’études religieusesau Kazakhstan, n’avait qu’une page Facebook qui n’existe plus au moins depuis 2021. Elle n’avait jamais été scannée par Web.archive.org auparavant.
Une association française de la FECRIS nommée Attention Enfants (« Beware Children ») a vu son site Web disparaître après mai 2021. À cette date, le dernier article sur le site Web datait de 2006.
Une association lituanienne nommée CPB – Bureau de prévention des sectes n’a jamais eu de site Web et aucune activité d’une telle association ne peut être trouvée sur Internet, même en lituanien. A-t-il jamais existé ? Là encore, Dieu sait.
Comme nous avons déjà expliqué en novembrele Centre-ville de Dneprpetrovsk pour l’aide aux victimes de sectes destructrices « Dialogue », en Ukraine, « n’a pas publié une seule ligne sur son site internet depuis 2011. Il semble que cette association membre ait arrêté son activité il y a plus de 10 ans mais reste toujours sur le site internet de la FECRIS pour augmenter le nombre de ses membres ». La FECRIS avait essayé de se défendre contre les accusations d’être pro-russe en déclarant qu’elle avait des membres ukrainiens, mais en fait l’un d’eux n’était pas actif depuis 10 ans, et l’autre était une opération ukrainienne pro-russe.
Une association norvégienne de la FECRIS appelée Foreningen Redd Individuel (« Save the Individual Association ») n’avait pas de site Web et ne peut être trouvée nulle part sur Internet, du moins avec une recherche rapide, en plus d’être répertoriée sur les sites Web associés à la FECRIS. Peut-être que ça existait quand même, mais avant l’existence d’Internet…
Infosec, en Moldavie : Aucune activité, aucun site Internet. Sur le site du groupe non coté FECRIS Union des parents panchypriotesà Chypre, les dernières publications datent de 2010. En Suède, RAM – Riksorganisationen Aktiva mot Manipulering (« Organisation nationale active contre la manipulation ») n’a pas de site Web et aucune activité. Puis l’association ukrainienne nommée UNIA – Réseau Ukrainien « InterAction »ont fait disparaître leur site Web en 2014, mais même alors, aucun article n’avait été publié depuis juin 2010.
Faire semblant de lister
Inutile de continuer plus loin. Il y a en fait deux groupes qui ont été retirés du site Web de la FECRIS : l’un est le groupe des membres russes, que la FECRIS soutient depuis plus d’une décennie et qui n’a disparu que lorsque le risque pour la réputation de la FECRIS est devenu trop grand pour les garder à bord. À travers eux, La FECRIS a été un partisan actif de la propagande russe contre l’Ukraine. Les membres russes ont eu leur principal dirigeant, Alexander Dvorkin, comme vice-président de la FECRIS jusqu’en 2021 et il a été membre du conseil d’administration jusqu’en mars 2023. La FECRIS n’a jamais fait de déclaration publique pour dénoncer les activités anti-ukrainiennes de ses membres, et au contraire , ils ont toléré leur propagande pendant des années, les invitant à prendre la parole lors de leurs symposiums annuels, ainsi que des membres officiels des gouvernements français et belge.
L’autre groupe, peut-être le plus important, est constitué d’associations qui ont en fait cessé leur activité depuis longtemps, si tant est qu’elles en aient jamais eu. La FECRIS les maintenait dans la liste des membres pour une raison : paraître plus grand alors qu’ils mendiaient des subventions auprès du gouvernement français.