Le plan de réponse humanitaire conjoint révisé met à jour la stratégie de réponse lancée pour le Soudan en décembre 2022 et reflète les « besoins fondamentaux et généralisés » dans le pays, selon OCHA.
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« Aujourd’hui 25 millions de personnes, plus de la moitié de la population du Soudan, ont besoin d’aide humanitaire et de protection », a déclaré Ramesh Rajasingham, chef et représentant d’OCHA à Genève.
« C’est le le plus grand nombre que nous ayons jamais vu dans le pays (et) le plan de réponse que nous lançons aujourd’hui reflète cette nouvelle réalité ; le besoin de financement de près de 2,6 milliards de dollars est également le plus élevé pour tout appel humanitaire pour le Soudan.
Les combats qui ont éclaté le 15 avril entre les Forces armées soudanaises (SAF) et les Forces de soutien rapide (RSF) ont causé d’énormes souffrances humaines et des morts, exacerbant d’importants besoins humanitaires préexistants au Soudan.
Menace régionale
Tout indique également que la crise pourrait évoluer vers une urgence régionale, a averti M. Rajasingham d’OCHA, avant d’énumérer un certain nombre de besoins urgents, notamment la protection contre les combats, le soutien médical, la nourriture et l’eau, l’assainissement, les abris et les soins traumatologiques.
Depuis le début des combats, près d’un million de personnes ont été déplacées, le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays est passé à 730 000 et 220 000 ont fui vers les pays voisins.
« Nous recevons également des informations inquiétantes sur augmentation de la violence sexuelle tandis que les victimes ont peu accès à l’aide. Les enfants sont particulièrement vulnérables dans ce chaos qui se déroule », a également rapporté OCHA.
Toujours à Genève pour l’appel de financement révisé, Raouf Mazou, Haut-Commissaire assistant du HCR pour les opérations, a déclaré que le conflit avait provoqué des « exodes massifs » vers les pays voisins, dont le Tchad, où environ 60 000 personnes ont maintenant traversé la frontière en quête de sécurité. .
A ce jour, 220 000 réfugiés et rapatriés ont fui vers le Tchad, le Soudan, l’Egypte, la République centrafricaine et l’Ethiopie, a indiqué le responsable du HCR, ajoutant que 150 000 d’entre eux étaient des réfugiés et demandeurs d’asile soudanais.
Les Sud-Soudanais déplacés forment le plus grand nombre de personnes non soudanaises dans le besoin. « Globalement, nous devons garder à l’esprit qu’il y avait 1,1 million de réfugiés vivant au Soudan avant cette crise », a déclaré M. Mazou, avant de noter que l’appel de 472 millions de dollars de l’agence onusienne fournirait une assistance aux plus d’un million de personnes pendant six mois.
Peurs de famine
Il y a quelques mois, les besoins humanitaires représentaient près de la moitié des besoins actuels, a déclaré M. Rajasingham d’OCHA.
Mais les besoins dans tout le pays ont « considérablement augmenté » depuis que le conflit a éclaté, laissant un nombre croissant de personnes dangereusement affamées. « Lorsque vous avez une crise comme celle-ci et que vous n’avez pas accès aux services de base, vous n’avez pas accès à la santé et à l’eau, il y a un risque énorme qu’il y ait aussi un risque accru de famine, » il a dit.