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Violations des droits de l’homme en Algérie, en Biélorussie et au Myanmar

Le Parlement européen a adopté trois résolutions sur les violations des droits de l’homme en Algérie, en Biélorussie et au Myanmar.

Liberté des médias et liberté d’expression en Algérie, le cas du journaliste Ihsane El-Kadi

Le Parlement demande instamment aux autorités algériennes de libérer immédiatement toutes les personnes détenues arbitrairement et accusées d’avoir exercé leur droit à la liberté d’expression, y compris l’éminent journaliste Ihsane El-Kadi, qui a été condamné en avril à une peine de cinq ans et à de lourdes amendes pour des accusations infondées liées à lui aurait reçu des fonds pour « propagande politique » et « atteinte à la sécurité de l’État ». M. El-Kadi a également reçu l’ordre de dissoudre sa société de médias.

La résolution appelle les autorités algériennes à amender les charges liées à la sécurité dans le Code pénal du pays utilisées pour criminaliser le droit à la liberté d’expression. Il note que, depuis les soi-disant manifestations du Hirak en 2019, la situation de la liberté des médias s’est considérablement détériorée en Algérie, les autorités bloquant davantage de sites d’information et de publications critiques à l’égard du gouvernement.

Le Parlement exhorte toutes les institutions de l’UE et les États membres à condamner ouvertement la répression de la liberté des médias en Algérie, tout en appelant la délégation de l’UE et les ambassades des pays de l’UE sur place à demander l’accès aux journalistes emprisonnés et à observer leurs procès. Enfin, les députés souhaitent que les autorités algériennes garantissent l’autorisation de visa et d’accréditation aux journalistes étrangers et leur liberté d’exercer.

La résolution a été adoptée par 536 voix pour, 4 contre et 18 abstentions. Pour plus de détails, le texte intégral sera disponible ici. (11.05.2023)

Biélorussie : le traitement inhumain et l’hospitalisation de l’éminent chef de l’opposition Viktar Babaryka

Le Parlement demande instamment aux autorités biélorusses de mettre fin aux mauvais traitements infligés à l’ancien candidat à la présidentielle Viktar Babaryka et aux autres prisonniers politiques et de les libérer immédiatement et sans condition. Les députés condamnent fermement le « traitement inhumain des prisonniers politiques et des membres de leur famille » dans le pays et appellent la Biélorussie à veiller à ce que les personnes détenues aient accès à une assistance médicale appropriée, à des avocats, à leur famille, à des diplomates et à des organisations internationales pour évaluer leur état et fournir une aide.

M. Babaryka a été condamné en juillet 2021 à 14 ans de prison pour des motifs politiques, et a été hospitalisé en avril de cette année avec des traces de passages à tabac le laissant nécessitant une intervention chirurgicale. Dans le cadre de la répression de l’opposition politique et de la société civile, le régime biélorusse maintient environ 1500 prisonniers politiques dans des conditions de détention s’apparentant à des traitements cruels, inhumains et dégradants et à la torture, certains d’entre eux mourant en détention, selon le Haut-Commissaire des Nations Unies. pour les droits de l’homme.

Les députés réitèrent leur solidarité avec le peuple de Biélorussie dans sa lutte pour un gouvernement libre, souverain et démocratique et contre l’implication de la Biélorussie dans la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine. Ils réitèrent leur appel d’un résolution adoptée le 15 mars à l’UE et aux États membres d’élargir les sanctions contre les individus et les entités responsables de la répression en Biélorussie et de tenir pour responsables tous les auteurs des violations systématiques des droits de l’homme sous le régime du dictateur Aliaksandr Lukashenka.

Le texte a été adopté par 533 voix pour, 9 contre et 27 abstentions. Pour plus de détails, il sera disponible dans son intégralité ici. (11.05.2023)

Myanmar, notamment la dissolution des partis politiques démocratiques

Les députés condamnent fermement la poursuite du régime violent et illégitime de la junte militaire du Myanmar, qui a plongé le pays dans une crise humanitaire et des droits de l’homme. Ils condamnent la récente décision de la Commission électorale de l’Union, nommée par l’armée, de dissoudre quarante partis politiques, les arrestations et l’emprisonnement de politiciens, l’utilisation du viol comme arme et les frappes aériennes régulières sur des cibles civiles par l’armée.

À la suite des derniers développements, le Parlement demande la réintégration des partis dissous au Myanmar et demande instamment à la junte de libérer immédiatement et sans condition tous les prisonniers politiques. Les députés demandent la fin immédiate de l’état d’urgence illégal dans le pays, l’arrêt de l’usage aveugle de la force par l’armée, le rétablissement du gouvernement et du parlement civils et le rétablissement de la voie vers la démocratie.

En outre, la résolution appelle l’UE et les États membres à augmenter considérablement l’aide humanitaire à la population et aux réfugiés du Myanmar, y compris les Rohingyas. Les députés souhaitent également que l’UE introduise des sanctions ciblées supplémentaires contre l’armée birmane et ses intérêts commerciaux. Tout engagement avec le Myanmar, y compris par des entreprises privées, doit être soumis à des processus renforcés de diligence raisonnable en matière de droits de l’homme afin de protéger et de garantir les droits des travailleurs.

La résolution a été adoptée par 454 voix pour, 5 contre et 39 abstentions. Pour plus de détails, le texte intégral sera disponible ici. (11.05.2023)

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