De plus, l’année dernière, près d’une femme sur cinq âgée de 20 à 24 ans avait été mariée avant d’avoir 18 ans et moins de 40 % des victimes de violence ont demandé de l’aide, quelle qu’elle soit.
Déclencheurs violents
Dans le même temps, les urgences, les crises et les conflits mondiaux ont encore intensifié la VFFF et exacerbé les moteurs et les facteurs de risque.
« Depuis le début du COVID-19, 45 % des femmes ont déclaré qu’elles-mêmes ou une femme qu’elles connaissent avaient subi une forme de VFFF », selon le communiqué.
Les catastrophes naturelles aggravent également tous les types de violence sexiste, comme en témoignent l’ouragan Katrina en 2005, le tremblement de terre de 2010 en Haïti, les cyclones tropicaux de 2011 au Vanuatu et, de 2019 à 2022, les feux de brousse en Australie.
Pendant ce temps, les formes existantes de violence sexiste se sont développées en ligne à mesure que les mouvements anti-droits ont prospéré.
Celles-ci ont entraîné « un rétrécissement de l’espace pour la société civile, une réaction violente contre les organisations de défense des droits des femmes et une augmentation des attaques contre les femmes défenseures et militantes des droits humains », ont déclaré les entités onusiennes.
Combattre le fléau
Bien que mettre fin aux violences sexuelles et sexistes puisse sembler inimaginable, l’ONU a souligné que « ce n’est pas le cas ».
« Des réductions à grande échelle de la violence à l’égard des femmes peuvent être obtenues grâce à un activisme et un plaidoyer féministes intensifs associés à des actions et à des investissements multisectoriels fondés sur des preuves et des pratiques », poursuit le communiqué.
Citant des preuves suggérant que les « mouvements féministes forts et autonomes » sont « le facteur le plus critique » pour mettre fin à la VFFF, ONU Femmes et ses agences sœurs appellent les gouvernements et les partenaires à « agir maintenant pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et montrer leur solidarité envers les mouvements de défense des droits et militants ».
Prendre des mesures, prendre position
Par le biais de la campagne UNiTE, l’ONU demande un financement et un soutien accrus à long terme aux organisations de défense des droits des femmes qui travaillent sur des solutions pour prévenir et répondre aux VFFF.
Il plaide également pour résister au recul des droits des femmes ; amplifier les voix des femmes défenseurs des droits humains et des mouvements de femmes féministes ; mobiliser davantage d’acteurs pour rejoindre les mouvements visant à mettre fin à la VAGF dans le monde ; et promouvoir le leadership et la participation des femmes et des filles dans les espaces politiques, d’élaboration des politiques et de prise de décision.
La déclaration souligne également la nécessité de renforcer les protections pour prévenir et éliminer la violence, le harcèlement, les menaces, l’intimidation et la discrimination à l’encontre des femmes défenseurs des droits humains et des défenseurs/activistes des droits des femmes.