Le Premier ministre Alexander De Croo a annoncé jeudi à la Chambre l’élaboration d’un «plan plein air» à la veille d’un nouveau comité de concertation. Celui-ci aura pour objectif de donner des perspectives concernant les activités en extérieur, où les risques de propager le coronavirus sont moindres.
La semaine dernière, le comité de concertation avait décidé de se donner une semaine supplémentaire avant de prendre de nouvelles décisions et d’opérer d’éventuels assouplissements des règles sanitaires. Une hausse du nombre d’hospitalisations dues à la Covid-19 était alors constatée.
«Nous avons une double mission» lors du comité de concertation, a indiqué jeudi Alexander De Croo, interrogé à la Chambre. «Donner des perspectives pour les semaines et les mois qui viennent, mais les donner dans le cadre d’une approche raisonnable et sûre.»
«L’élément ’extérieur’ jouera un rôle très très important», a détaillé le Premier ministre. «Un ’Plan plein air’ pourra donner cette perspective, mais de manière sécurisée et responsable. Le timing est très important», a-t-il nuancé. «Si on le fait trop tôt, cela aboutira à une augmentation des hospitalisations en avril et mai.»
« Favoriser l’intérêt général »
Le Premier ministre a ensuite appelé les élus à la mesure : «tous, ici, nous sommes les représentants de la nation et nous avons une certaine responsabilité. Dans cette période, notre but n’est pas d’essayer de devenir le plus populaire. Notre mission c’est l’intérêt général. Si je dois choisir entre un choix prudent ou un choix chaotique, pour moi c’est clair. (…) Si nous faisons une sur-offre d’assouplissements, il ne faut pas s’étonner que les gens soient déçus et démotivés.»
Cette remarque a été mal accueillie dans les rangs de l’opposition. «Mon parti n’a jamais demandé de date précise», a notamment souligné Sophie Rohonyi (DéFI).
De son côté, le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke a à nouveau défendu la stratégie de vaccination, confirmant le fait que 170.000 doses du vaccin Pfizer pouvaient être administrées immédiatement. «Vous parlez de reset, ce n’était qu’un ’reseteke’ comme on dit à Bruxelles», a répliqué Catherine Fonck (cdH).
Source Belga