Pour bien comprendre, plongeons-nous dans l’accord du gouvernement De Wever et le projet de Jan Jambon. On y trouve la volonté de créer une « contribution de solidarité » des épaules les plus larges. Plus précisément, il s’agit d’une taxe de 10% appliquée sur les plus-values réalisées sur des actifs financiers (actions, obligations, cryptomonnaies, fonds communs de placement…) par un investisseur particulier. Il bénéficiera d’une exonération, chaque année, de 10 000 euros.
Il est aussi prévu que les plus-values « historiques », c’est-à-dire réalisées avant l’entrée en vigueur de la nouvelle taxe, ne seront pas prises en compte. Les moins-values seront déductibles mais pas reportables d’une année à l’autre. Jusque-là, tout va bien… et tout le monde est d’accord.
Là où ça coince, c’est quand le projet de loi de Jan Jambon prévoit une exonération pour ceux qui conservent leurs actions en portefeuille pendant 10 ans ou plus.
Le problème est que cette proposition va à l’encontre de l’accord de gouvernement, estime Vooruit. Or, les socialistes flamands ont fait de la taxation sur les plus-values une condition à leur montée dans le gouvernement De Wever.
D’où cette déclaration très claire de Conner Rousseau, toujours dans le Tijd : « La taxe sur les plus-values est cruciale. Si l’on abandonne ce principe, alors le gouvernement finira par tomber« .