Le comité de direction du parquet de Bruxelles a annoncé dans un communiqué lundi après-midi qu’en raison du sous-financement de la Justice, il n’assumerait désormais plus la représentation du ministère public aux audiences du tribunal de l’application des peines (TAP). Il a également annoncé qu’il ne rendrait plus non plus d’avis au TAP.
La seule exception que le parquet accorde concernera les audiences de révocation, où il continuera d’assumer son rôle de représentant de la société. Il a également précisé que pour les matières économiques et financières, il se concentrerait dorénavant prioritairement sur les dossiers de corruption publique, de détournements de fonds publics, de prise d’intérêt illégale et de fraude aux subsides.
Enfin, le comité de direction du parquet de Bruxelles envisage d’autres actions, pour lesquelles il entend se concerter avec les différents syndicats au cours d’une prochaine réunion. Ces décisions radicales, prises « en concertation avec le procureur général de Bruxelles », sont justifiées par le « sous-financement de la Justice » et « l’absence de réaction rapide du gouvernement fédéral face aux revendications », a-t-il expliqué.
Le 16 avril, le ministère public avait annoncé une série d’actions en signe de protestation contre les projets de réforme des pensions des magistrats du gouvernement De Wever, alors que les conditions de travail de la magistrature font déjà l’objet de mécontentements. L’accord présenté à Pâques par le nouvel exécutif « nous dit qu’il n’y aura pas de fonds supplémentaires, que nous devons être plus stricts et que, en parallèle, notre pension sera fortement réduite« , avait alors pointé le procureur général de Bruxelles, Frédéric Van Leeuw, au nom du Collège des procureurs généraux.