À moyen terme, l’installation de larges fermes de batteries, comme celle prévue par Alexis Hotart en région namuroise mais aussi d’autres en cours de construction par de grands acteurs industriels pour leurs propres besoins, devrait aussi changer la donne.
« C’est le genre d’investissements qu’il faudra faire à l’avenir et d’ailleurs, on en fait déjà beaucoup. Nous avons un grand nombre de projets en cours, notamment pour des clients industriels qui ont besoin d’avoir de l’énergie verte et bon marché en permanence« , assure l’entrepreneur namurois.
De multiples « soupapes de décompression » qui pourraient approcher les 1 GW en 2030 sur tout le territoire. Mais d’ici là, c’est aussi en incitant les ménages et les entreprises à consommer aux bons moments (lors des pics de production) que le rapport production/consommation pourrait se lisser.
Flexibilité sera le maître mot des prochaines années : « Il existe déjà tout une série de mécanismes qui sont à l’essai et qui sont en construction pour permettre finalement à la consommation de mieux suivre la production. En gros, consommer beaucoup quand on a beaucoup de production et inversement« , appuie Jean Fassiaux.
De ce point de vue, les nouvelles grilles tarifaires qui doivent entrer en vigueur dès cette année à Bruxelles et en janvier 2026 en Wallonie joueront un rôle crucial.
Avec, notamment, le choix possible d’une tarification « incitative » en Wallonie, dont le principe est justement de proposer différents prix au fil de la journée, en fonction de l’état de la production et de la demande d’électricité.