Hier, les magistrats du pays annonçaient qu’ils ne respecteraient plus la suspension de l’exécution des courtes peines. Conséquence directe : le risque de voir arriver 4000 nouveaux détenus en prison. Un cauchemar vu la surpopulation carcérale actuelle. Ce matin, l’administration pénitentiaire et les syndicats se sont rencontrés. Les nouveaux détenus ne seront pas acceptés en prison.
L’administration pénitentiaire a reçu, hier, cette annonce des magistrats comme une gifle. Valérie Callebaut, porte-parole des établissements pénitentiaires : « Dans ce contexte déjà sous pression, cette décision met en danger la sécurité de notre personnel et celle de la société. C’est vraiment incompréhensible ».
Même réaction outrée de la part des syndicats. Gregory Wallez, secrétaire général de la CGSP, qualifie cette décision de dangereuse pour le personnel et de corporatiste de la part des magistrats : « On est scandalisé par ce qui se passe. On ne servira jamais de bouc émissaire pour le plaisir des magistrats, certainement pas. Faire rentrer 4000 détenus, c’est inacceptable ».
Les magistrats ont entamé ce bras de fer, mécontents de la réforme de leur pension. Didier Breulheid, délégué permanent CSC, secteur prison : « On comprend que la magistrature veut préserver ses acquis, mais les prisons sont déjà au bord de l’explosion ».