En matière de renseignement, le sujet de l’autonomie vis-à-vis des USA se pose avec une acuité variable selon les services et les domaines.
En Belgique, le service de renseignement militaire semble davantage concerné que son homologue civil de la Sûreté de l’État, bien que celui-ci entretienne également des contacts réguliers avec les agences américaines, par exemple en contre-terrorisme ou en contre-espionnage.
La Sûreté de l’État, contactée par nos soins, n’a pas souhaité faire de commentaire sur ses relations actuelles avec les services américains et sur une éventuelle évolution de celles-ci.
« Il y a des thèmes, comme le contre-terrorisme, pour lesquels la poursuite d’une coopération étroite avec les États-Unis ne fait aucun doute« , estime un habitué des questions de renseignement.
Les équilibres changent, ce qui doit nous pousser à revoir nos modes de collaboration avec les Etats-Unis mais aussi avec la Chine, les pays voisins de la Russie ou certains pays d’Afrique.
« En revanche, concernant les intérêts partagés dans certaines régions du globe, la lutte contre les ingérences, la prolifération d’armes non conventionnelles ou encore la protection du potentiel économique et scientifique, les équilibres existants peuvent évoluer« , explique notre interlocuteur.
« Les équilibres changent, ce qui doit nous pousser à revoir nos modes de collaboration avec les Etats-Unis mais aussi avec la Chine, les pays voisins de la Russie ou certains pays d’Afrique« , abonde un autre observateur expérimenté.