Neuf ans après la publication de l’affaire des Panama Papers à travers la presse mondiale, les dossiers ouverts en Belgique ont rapporté 39,6 millions d’euros à l’État, ressort-il de chiffres obtenus par le magazine flamand Knack et publiés jeudi. L’Inspection spéciale des impôts a ouvert 264 dossiers en Belgique.
En avril 2016, le dossier des Panama Papers, publié par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), dont font notamment partie, pour la Belgique, Le Soir, De Tijd et Knack, révélait un montage d’évasion fiscale de très grande ampleur.
Impliquant diverses personnalités politiques, du milieu des affaires et du divertissement, ce montage était organisé via le bureau d’avocats Mossack Fonseca au Panama.
À l’époque, le Soir, De Tijd et Knack révélaient qu’au moins 732 Belges avaient eu recours aux services du cabinet panaméen pour éluder l’impôt.
En 2019, Knack rapportait que les investigations de l’Inspection spéciale des impôts avaient déjà permis de ramener environ 16 millions d’euros dans les caisses de l’État belge. Ce montant est aujourd’hui passé à 39,6 millions d’euros.
Au total, l’administration fiscale a envoyé 141 millions d’euros de créances fiscales supplémentaires sur base des 264 dossiers (dont 39,6 millions ont donc déjà été effectivement payés).
Selon des chiffres du Consortium international des journalistes d’investigation, au moins 1,2 milliard d’euros d’arriérés d’impôts et d’amendes ont été collectés dans le monde entier à la suite des Panama Papers. Ce chiffre est toutefois sous-estimé car tous les gouvernements concernés n’ont pas partagé leurs informations.