Pour beaucoup d’organes de presse, la révolution numérique a été synonyme de grandes difficultés : des recettes publicitaires en berne, une chute de la diffusion payante, sans compter une fatigue informationnelle qui semble s’installer de plus en plus. Résultat, beaucoup de médias sont en difficulté : on assiste à des restructurations, des grands mouvements de concentration et aux appels à l’aide des médias indépendants.
C’est le cas de « Imagine demain le monde » qui, après Wilfried et Médor, lance une grande campagne de réabonnement, sans quoi le magazine disparaitra tout simplement du paysage médiatique francophone. Or, ces médias indépendant ont un rôle crucial dans le paysage médiatique francophone. « On est dans un marché qui est extrêmement concentré, mais on a cette pluralité de médias indépendants. Et pourquoi c’est important de les soutenir ? Parce qu’en faisant ça, on consolide le pluralisme de la presse qui est un impératif démocratique. Donc, quand vous soutenez Imagine, Wilfried ou Médor, vous ne soutenez pas simplement un média, vous soutenez le débat démocratique » explique Sarah Freres, présidente de l’AJP et co-rédactrice en chef du magazine Imagine demain le monde.
La seconde invitée du podcast » Le Tournant« est Manon Libert, chargée de cours en sciences de l’information et de la communication à l’UMons. En collaboration avec l’UBL et notamment Florence Le Cam, elle est l’autrice d’une étude sur l’évolution des médias belges d’information entre 2011 et 2025. Le but de ce travail est d’objectiver la réalité actuelle des médias en mettant les données en la matière à jour.