En 2024, l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes a enregistré 1126 signalements, soit une hausse de 6,5% par rapport à 2023, indique-t-il dans un communiqué lundi.
Les femmes demeurent majoritaires parmi les notifiants (47%), suivies par les hommes (34%) puis par les personnes ayant une identité de genre non-binaire ou non précisée (6%). Enfin, 13% des signalements émanent de personnes morales.
La croissance continue du nombre de signalements depuis 2009 s’explique par plusieurs facteurs, selon l’Institut. Notamment une attention accrue aux questions de genre, une sensibilisation aux discriminations et aux violences sexistes.
Le travail reste le domaine regroupant le plus de signalements, avec 30% des dossiers. Près d’un signalement sur deux dans le domaine du travail porte sur la maternité au sens large ou les responsabilités familiales.
L’Institut constate aussi une hausse significative du nombre de signalements de comportements haineux en ligne et de faits de violences sexuelles numériques. En 2024, il a reçu 263 signalements relevant du droit pénal et du droit pénal sexuel (+30%). Ces faits constituent désormais 23% des signalements reçus par l’Institut. Sous cette dénomination, on retrouve la diffusion et/ou la détention non consentie de contenus à caractère sexuel (NCII), la sextorsion, le voyeurisme, les dickpics et les deepnudes. Une grande majorité concernait les cas de NCII avec 168 signalements (+27%). La sextorsion est également en hausse avec 92 signalements en 2024, contre 74 en 2023.
Les signalements de comportements haineux connaissent également une hausse significative. « Ces chiffres ne constituent que la partie visible de l’iceberg. Une proportion importante de victimes n’ose pas demander de l’aide« , précise Michel Pasteel, directeur de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes.