Mais la réforme soulève aussi des enjeux de coordination entre opérateurs. « Il ne faut pas qu’il y ait de redondance […] ni de rivalité avec de l’argent public », rappelle le ministre, évoquant la nécessité de décloisonner les acteurs de la formation — Forem, IFAPME, enseignement pour adultes — et de mieux intégrer la formation en alternance. « Aujourd’hui, on a toujours travaillé de façon cloisonnée, en silos. Il faut évidemment, dans l’intérêt des jeunes, dans l’intérêt des chercheurs d’emploi, décloisonner. »
Un cap ambitieux, certes, mais pas nouveau. « C’est aussi une promesse qui date de 20 ans la formation en alternance en Wallonie. Et ce n’était pas possible au gouvernement précédent. On verra si c’est le cas cette fois-ci », nuance Thomas Gadisseux.
Enfin, Jeholet assume que cette réforme bousculera les équilibres sociaux. « Il y aura probablement des impacts sur les CPAS, des impacts sur les opérateurs de formation. Mais on va relever ces défis […] et je ne laisserai personne sur le bord du chemin. » Pour cela, une refonte plus large du paysage de la formation est prévue « d’ici la fin de l’année », en collaboration avec d’autres ministres.