À la veille du 1er mai, au lendemain de la grève nationale, les socialistes s’apprêtent à dégainer leurs flèches vis-à-vis des gouvernements auxquels ils ne participent pas. À Bruxelles… c’est toujours l’attente et l’impasse. Le chef de file des socialistes, Ahmed Laaouej, est l’invité de Matin Première. Est-il encore « négociateur » ? Y a-t-il seulement encore des négociations dans la capitale ?
Ce mardi, le président du PS bruxellois a annoncé à La Libre Belgique qu’il était prêt à monter dans une majorité sans le Mouvement réformateur. « Nous sommes disponibles« , confirme-t-il ce mercredi. S’il reconnaît que les libéraux font partie des gagnants des élections, « nous partons du constat que le MR a lui-même décidé de rejeter le PS dans l’opposition et nous partons aussi du constat que la méthode du MR depuis dix mois, finalement, est sans issue. Dès lors le Parti socialiste, fort d’un mandat très clair, veut prendre ses responsabilités.«
Pour rappel, à l’issue des élections régionales du 9 juin dernier, le MR (20 sièges) est arrivé en tête dans la capitale, suivi du PS (16 sièges), du PTB (15 sièges) et des Engagés (8 sièges). Côté néerlandophone, Groen (4 sièges) est suivi par la Team Fouad Ahidar (3 sièges) puis la N-VA, l’Open VLD, Vooruit et le Vlaams Belang (2 sièges chacun).
« Il est possible de trouver une majorité stable au parlement bruxellois, d’une cinquantaine de députés, qui permettrait d’adopter un budget pour permettre de remettre de l’ordre dans les comptes de la Région bruxelloise, mener des politiques de logement fondamentales, rencontrer les grands enjeux de cohésion sociale, de mobilité, le développement économique, la question de l’emploi pour donner un cap à la Région bruxelloise« , affirme le chef de file socialiste. « Il faut des gens qui acceptent de ne pas être scotchés à la N-VA, de ne pas faire de l’Arizona bis à Bruxelles, et pensent d’abord à celle-ci plutôt qu’à leurs intérêts partisans. »