Plus d’un travailleur sur cinq se sent prisonnier d’une « cage dorée » dans son travail, selon une étude du prestataire de services RH Tempo-Team, en collaboration avec la KU Leuven. C’est le cas notamment d’Elisa. Elle travaille depuis presque deux ans dans une grande entreprise française qui lui assure certains bénéfices : « Mon travail est proche de chez moi. Je peux faire du télétravail 3 jours par semaine si je le souhaite. J’ai des tickets repas, une assurance groupe, une carte de transport. J’ai aussi un salaire qualitatif pour mon âge et le prix du marché. »
Nicolas, quant à lui, travaille depuis 4 ans dans une entreprise. Il a beaucoup d’avantages aussi : assurance hospitalisation, voiture, carte essence, internet, téléphone, ordinateur de société, … Mais ce qui le retient, ce sont ses conditions de travail.
Ce que j’ai vraiment peur de perdre c’est l’autonomie dont je bénéficie, on se fie à mon travail et à mon expertise. C’est quelque chose de très confortable et changer de boîte, ça veut dire tout reconstruire.
Elisa, elle aussi, envisage de démissionner : « Je regarde régulièrement les offres d’emplois. Mais c’est très difficile de lâcher une situation confortable. J’ai la peur du « on sait ce qu’on a, on ne sait pas ce qu’on aura » mais je me rends compte que tous mes avantages ne sont pas suffisants que pour combler mes difficultés à me sentir épanouie dans mon travail.«
Selon Alexia Ahn, psychologue du travail, cette cage dorée enferme beaucoup de belges : « vous êtes coincés dans une situation qui semble parfaite. Mais votre métier ne vous apporte plus satisfaction. Il ne nourrit plus votre passion« .