Près de 15 ans après la chute de Mouammar Kadhafi et l’émergence d’administrations rivales en 2014, le pays reste divisé, avec le gouvernement internationalement reconnu de l’unité nationale (GNU) basé à Tripoli dans le nord-ouest et le gouvernement de la stabilité nationale (GNS) à Benghazi à l’est.
« Chaque jour, les Libyens ordinaires sont confrontés à des crises récurrentes, qu’elles soient économiques, de sécurité ou politique« Hanna Tetteh, Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU à la Libyea dit aux ambassadeurs dans le Conseil de sécurité jeudi.
Elle dit Que la plupart des dirigeants libyens s’accordent sur la nécessité d’un processus politique inclusif, mettant fin aux actions unilatérales, unificatrices des institutions et rétablissant la stabilité. Certains croient qu’un nouveau gouvernement unifié est la solution, tandis que d’autres soutiennent qu’elle pourrait prolonger la transition.
De même, bien qu’il existe un consensus sur la tenue des élections, les opinions diffèrent sur la question de savoir si un cadre constitutionnel devrait les précéder.
« La volonté politique de compromis est cruciale pour développer une feuille de route consensuelle résolution de la crise politique de la Libye et terminer la transition. Les élections doivent être intégrées dans un cadre politique complet favorisant la construction de l’État en unifiant et en renforçant les institutions », a ajouté Mme Tetteh.
Divisions dues à la concurrence économique
La concurrence pour la richesse pétrolière de la Libye est au cœur de ses défis politiques et économiques.
« Les divisions institutionnelles et politiques prolongées, associées à des actions unilatérales nuisibles et à la lutte pour le contrôle des ressources par quelques privilégiés, détiennent les aspirations et les besoins du peuple libyen captif », a déclaré Mme Tetteh.
Elle a averti que les dépenses excessives des vastes ressources de la Libye sans accord sur le budget national pourraient entraîner un effondrement économique s’il n’est pas résolu de toute urgence.
« Ceci malgré le fait que les ressources du pays pourraient fournir correctement la sécurité, la sécurité et le bien-être de ses citoyens. «
Défis de sécurité et de droits de l’homme
Alors que le cessez-le-feu de 2020 continue de tenir, le paysage de sécurité de la Libye reste précaire, marqué par des tensions périodiques et des épidémies de violence localisées.
Les accumulations militaires récentes à Tripoli et les différends sur le contrôle territorial ont accru les craintes d’un conflit renouvelé.
La détention arbitraire continue d’être répandue, avec des professionnels du droit et des opposants politiques parmi les cibles. Bien que certains détenus aient été libérés dans l’est et l’ouest de la Libye, beaucoup restent détenus en détention illégale sans procédure régulière.
La situation plus large des droits de l’homme reste également profondément préoccupante – en particulier en ce qui concerne le traitement des migrants, des réfugiés et des travailleurs humanitaires. La rhétorique xénophobe et discriminatoire a encore enflammé les divisions sociales et a compromis la sécurité des communautés vulnérables.
Les femmes, en particulier, sont confrontées à de graves menaces, notamment la violence sexiste et un accès limité à la protection juridique ou sociale.
Support continu d’Unfill
Au milieu des défis continus, le Mission de soutien des Nations Unies en Libye (UNSMIL) – que Mme Tetteh est à la tête – continue de s’engager avec des acteurs politiques, des représentants de la société civile et des experts techniques pour soutenir un chemin dirigé par la Libye.
La mission facilite le travail du comité consultatif, qu’il a créé en février. Le comité est chargé d’identifier les options pour résoudre les problèmes électoraux litigieux et devrait soumettre son rapport avec des propositions d’ici la fin avril.
UNSMIL consulte également des experts économiques sur les réformes pour renforcer la durabilité financière et la transparence.
Dans le même temps, les efforts visant à améliorer la communication et le partage d’informations entre les autorités militaires de l’Est et de l’Ouest Libye sont en cours, notamment la création de centres de coordination de sécurité conjoints.
La collaboration internationale et la politique seront essentielles
Mme Tetteh a également souligné l’importance du soutien international à la reprise politique et économique de la Libye.
Alors que les dirigeants libyens continuent de s’attaquer à leurs différences, il est de plus en plus reconnu que les acteurs externes doivent collaborer pour soutenir une solution complète et dirigée par la Libye à la crise du pays.
« La communauté internationale doit se réunir pour collaborer sur un plan unifié Pour soutenir un État démocratique qui répond aux besoins et aux aspirations fondamentaux du peuple libyen, favorise la croissance économique et le développement équitable », a-t-elle noté.
« L’inaction sera plus préjudiciable que le coût du changement.«