Chez nous aussi, on parle de coup de frein. Pour le Standaard, « le Premier ministre continue de freiner la reconnaissance d’un État palestinien avant la fin de cette année« .
C’est la proposition du président français Emmanuel Macron.
Pour le Premier ministre De Wever, la reconnaissance de l’État palestinien doit venir dans un deuxième temps, après celle de l’État d’Israël et après la mise en place d’un accord qui en définit clairement les frontières.
Un point de vue perçu par le Standaard comme un moyen de « ralentir la reconnaissance d’un État palestinien« .
Le quotidien flamand appelle le Premier ministre Bart de Wever, et plus largement l’Europe, à prendre leurs responsabilités dans leur rôle de médiateur dans le conflit à Gaza. Un rôle que l’Europe est « incapable » de jouer actuellement.
À cela, il faut ajouter la position floue du Premier ministre sur l’éventuelle arrestation de Benjamin Netanyahu s’il venait en Belgique, placé sous mandat d’arrêt par la Cour pénale internationale.
Interrogé à La Chambre, Bart De Wever a préféré parler d’une « situation purement hypothétique et de prudence« . Une position qui ne convainc pas l’éditorialiste du Standaard pour qui « la loi n’est pas un menu dans lequel les politiciens choisissent ce qui leur convient ».
Dans Le Soir, on s’indigne aussi de ce « manque de prise de position » et du « silence lâche de l’Arizona« . « On dit oui à une hypothétique arrestation du Premier ministre israélien sur le sol belge tout en prétendant le contraire« . Un manque de prise de position qui laisse penser que « pour notre chef de gouvernement, le droit international est modulable, ou optionnel« .
Pour les deux quotidiens, la conclusion est la même : il faut que le gouvernement De Wever « s’accorde sur une position cohérente, unique et qu’il la rende publique« .