Les éditeurs – aussi bien francophones que flamands – ont néanmoins décidé de garder sous le coude les chiffres de leurs ventes. Ce que confirme le CIM par courriel, en indiquant simplement que « les éditeurs ont souhaité mettre la priorité sur les données d’audience, qui sont les données plus qualitatives et qui servent de référence pour le marché de la presse”. Priorité donc à l’ »audience ».
Pour expliquer simplement de quoi il s’agit, petit détour par le site internet du CIM: « Nous ne nous contentons pas de lire des journaux ou des magazines que nous avons achetés nous-mêmes, indique le CIM. Parfois nous lisons l’exemplaire des voisins, au travail, chez le coiffeur ou au café. Par conséquent, le nombre de lecteurs est généralement bien supérieur au nombre d’exemplaires distribués. C’est ce que l’on appelle, en presse, l’audience : le nombre de lecteurs qui lisent un numéro.”
Mais comment définit-on ce nombre de lecteurs? Réponse là aussi sur le site du CIM: par sondage. Eh oui! Un sondage. « Environ 8000 personnes sont interrogées chaque année par IPSOS sur les titres belges qu’elles ont lus au cours de la période écoulée”.
La diffusion, elle, répond à un tout autre mécanisme puisque, toujours selon le CIM, « les éditeurs indiquent le nombre d’exemplaires qu’ils ont imprimé et distribué l’année précédente dans leur Déclaration sur l’honneur. Ils font la distinction entre les exemplaires qui ont été vendus : par abonnement, en magasin, via des tiers, ou diffusés parmi les membres d’une association.” Et le CIM authentifie les chiffres en question. Bref, c’est du solide.