« J’aurais préféré que la FGTB incite ses affiliés qui sont au chômage à travailler plutôt que d’aller au tribunal contre le gouvernement« , réagit David Clarinval, ministre de l’Emploi, à l’intention de la FGTB d’appuyer ses affiliés devant les tribunaux du travail.
La FGTB demande que l’entrée en vigueur de la réforme soit postposée. Pour ce syndicat, prévenir, en juillet, les personnes qui sont actuellement en chômage de longue durée que six mois plus tard, elles ne toucheront plus d’allocations de chômage est un délai trop court. La FGTB réclame que pour ces personnes, l’exclusion du chômage intervienne au bout de deux ans.
Les textes législatifs ne sont pas encore prêts. Le texte « a seulement été validé en première lecture au Conseil des ministres vendredi », précise David Clarival. L’avis des partenaires sociaux est, explique-t-il, sollicité. « J’aimerais que la FGTB me donne son avis constructif sur le texte et, évidemment, on en tiendra compte« , poursuit David Clarival.
Cependant, lorsqu’on demande au ministre si un délai plus long que les six mois prévus est possible avant de supprimer les allocations de chômeurs déjà au chômage depuis plus de deux ans, sa réponse laisse, semble-t-il, moins de marge de manœuvre. « Il y a aujourd’hui toute une série de chômeurs qui sont au chômage, parfois depuis 30 ans, depuis 20 ans. On va leur donner encore un délai de six mois puisqu’en fait on va leur écrire le 1er juillet en leur disant, vous avez maintenant six mois pour trouver du travail« , explique David Clarinval. « On leur donne six mois, ce qui est quand même pas mal en plus« , estime le ministre.
David Clarinval rappelle d’abord que la Belgique « est le seul pays au monde à avoir un système de chômage qui est illimité dans le temps » et que l’objectif du gouvernement, « c’est que les gens travaillent« . « Il y a 160.000 emplois vacants en Belgique aujourd’hui et il y a plus de 200.000 chômeurs qui pourraient prendre ces emplois mais qui ne le font pas« , ajoute David Clarinval.