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Images générées par IA : après le studio Ghibli, la bande dessinée belge est-elle aussi menacée de pillage ?

L’IA générative utilise le principe de data mining (extraction et compilation de données, ndlr.). Dans le cas d’un style de dessin, cela signifie qu’à chaque fois qu’un internaute génère un prompt (une instruction fournie à l’intelligence artificielle, ndlr.), comme demander à ChatGPT : « À partir de ce selfie, peux-tu générer une image de moi dans le style de Tintin ?« , l’IA va fouiller sur Internet pour trouver toutes les images représentant Tintin. Elle va ensuite les copier pour en générer une nouvelle. Le problème, c’est que parmi ces images, on peut aussi trouver des dessins officiels protégés par le droit d’auteur.

Pour les maisons d’édition belges, cette utilisation de l’IA dans le style d’un auteur n’est problématique que dans certains cas. « À usage personnel, si c’est pour faire sa petite photo ce n’est pas un problème, ça le devient dès lors qu’il y a un usage commercial« , affirme Simon Casterman, directeur délégué des Editions Casterman.

Des propos que confirme Robert Sillen, le directeur juridique de l’entreprise : « Ça pose un vrai problème parce que c’est de la contrefaçon. À partir du moment où on adapte ou crée une nouvelle œuvre mais en repartant du style original et très identifiable d’un auteur – qui pourrait être un de nos auteurs, Hergé, l’univers de Martine, ou le chat de Geluck par exemple –, c’est une adaptation qui nécessite, légalement, une autorisation de l’auteur ou de ses ayants droit ou d’éditeur en fonction de là où sont situés les droits. »

Même son de cloche du côté des éditions Dupuis : « Certains diraient que ça pourrait être assimilé à de l’inspiration d’un auteur (tout comme quand on aime bien un auteur, on s’inspire un peu de son style sans utiliser de l’IA), mais pour moi, c’est du plagiat«  explique un responsable juridique derrière la maison d’édition de Spirou et Fantasio.

Ludowick Borecki, auteur qui a notamment travaillé sur plusieurs albums de la série des Schtroumpfs, partage un sentiment similaire : « Le plus gros souci, c’est par rapport à la paternité de l’œuvre et aux droits d’auteur. Moralement, ce n’est pas top d’utiliser comme ça la création d’un auteur qui a dû travailler pendant des années pour définir son style, et qui voit ce style être utilisé à peu près par n’importe qui.« 



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