Les discussions entre les syndicats et le gouvernement patinent. Alors pour faire entendre leur mécontentement sur les mesures d’économie décidées dans l’enseignement qualifiant ainsi que sur la réforme du statut des enseignants, les syndicats de l’enseignement organisent une nouvelle grève tournante.
Le mouvement démarre aujourd’hui en Wallonie et à Bruxelles et prendra fin le 11 avril prochain. « La ministre de l’Enseignement, Valérie Glatigny, nous reçoit… Mais c’est surtout pour nous donner des informations plutôt que pour nous concerter« , déplore le secrétaire général de la CSC-Enseignement, Roland Lahaye. « Ce que nous attendons, c’est une véritable négociation. »
Ce que nous attendons, c’est une véritable négociation.
Et cette négociation, syndicats et professeurs disent l’attendre depuis longtemps. « Les enseignants battent le pavé depuis février 2022« , souligne le secrétaire général. « Cette réforme ne sert à rien, nous allons droit dans le mur. » Pour lui, l’ancienne ministre de l’enseignement, Caroline Désir, n’en a pas fait assez durant son mandat. « Nous avons perdu du temps. Il y a longtemps que nous disons que le tronc commun impactera l’enseignement secondaire et amènera un impact sur les options« , explique-t-il.
Et pour cause, dans le pacte d’excellence lancé en 2014 par l’ancienne ministre de l’Education, Joëlle Milquet, pour l’ensemble de l’enseignement de tous les réseaux de la Fédération Wallonie-Bruxelles, « il est écrit qu’il ne doit pas y avoir de perte d’emploi« . « Il doit y avoir des ponts entre les niveaux qui permettent de se réinsérer dans l’enseignement« , reprend-il. « Et là, malgré nos appels au gouvernement précédent, on n’a pas mis en place les cellules de reconversion professionnelle et on n’a pas fait attention à l’impact sur l’emploi. Aujourd’hui, nous avons une ministre qui nous dit qu’elle ne veut pas porter seule cette responsabilité. Mais si elle avait lu ce pacte, elle saurait que nous aurions pu le prévoir.«