Après 10 mois d’impasse, la piste d’un gouvernement minoritaire où le MR gouverne sans le PS est désormais évoquée. Bernard Clerfayt écarte le fait d' »avoir un gouvernement qui ne dispose pas des moyens de répondre aux questions des gens« . Ce n’est pas la fin de son mandat qui inquiète ce Bruxellois, ancien bourgmestre de Schaerbeek, député régional en 1989 et secrétaire d’Etat fédéral puis ministre régional depuis 2019. « Moi, je serai content de prendre mes pénates« , sourit-il. Mais « il faut sortir des blocages qu’on a à Bruxelles« .
La faute à qui ? Bernard Clerfayt pointe un grand blocage gauche droite. « La gauche et la droite ne se parlent pas aujourd’hui sur les mesures qui devraient être prises pour sauver Bruxelles du déficit budgétaire et comment maintenir des politiques essentielles pour Bruxelles malgré ce contexte difficile« . À cela s’ajoute un blocage entre PS et N-VA. « Tous ces blocages des uns et des autres empêchent qu’on trouve des solutions« , regrette Bernard Clerfayt.
Pour le ministre en affaires courantes, DéFI veut être une partie de la solution. « Nous sommes cinq élus, il faut une majorité de 45 élus, donc nous sommes 10% de la solution. Nous sommes prêts à trouver des solutions pour autant qu’on crée un gouvernement majoritaire« .
Une solution sans le PS et la N-VA est-elle jouable, alors qu’Ecolo répète qu’il ne souhaite pas participer à une majorité suite à sa défaite électorale ? « Nous pensons qu’aujourd’hui c’est la voie la plus raisonnable et nous essayons de contribuer à convaincre tout le monde que ça devrait être la solution. Je ne vais pas convaincre les gens ici à votre micro ce matin et nous faisons ce travail d’essayer d’amener tout le monde autour de la table, parce que Bruxelles doit être sauvée« .
« Nous sommes le parti qui nous sommes battus pour que la Région soit autonome, indépendante et que les Bruxellois puissent choisir leur destin. A nous de prouver qu’on est capable de résoudre les difficultés budgétaires de Bruxelles« , ajoute encore Bernard Clerfayt.