Néanmoins, chez certaines entreprises européennes qui collaborent avec les États-Unis, le message américain a bien été entendu.
Au sein de l’entreprise bio pharmaceutique GSK par exemple, la diversité, l’équité et l’inclusion étaient, jusqu’à il y a peu, trois mots largement véhiculés. Mais depuis l’arrivée de Donald Trump au pouvoir et sa politique anti-diversité, la multinationale a décidé de bannir deux de ces mots de son vocabulaire et de ne garder qu’inclusion. La raison invoquée : ne pas compromettre le commerce avec son principal client, les États-Unis.
Jusqu’où cela va-t-il aller ?
La direction de GSK n’a pas souhaité commenter cette décision face caméra mais nous explique par mail, qu’au-delà de ce changement de lexique, des projets consacrés à la diversité ont été aussi interrompus :
« Nous avons suspendu, et dans certains cas, arrêté certaines initiatives afin de garantir notre conformité avec la loi dans les pays où nous opérons, y compris aux États-Unis. »
« Nous avons là une multinationale qui donne plus d’importance au business qu’aux valeurs de diversité, d’équité et d’inclusion« , déplore à notre micro Aurore Joly, représentante CSC Bâtiments-Industrie et Energie. « Ce qui m’inquiète aujourd’hui n’est pas tant que GSK enlève un mot de son site Internet, c’est tout ce que cela cache, jusqu’où cela va-t-il aller« , s’interroge son collègue Thomas Benoussaid.