La question que tout le monde se pose, c’est de savoir ce qu’il va se passer à présent sur le front des actions. Stop ou encore ? « On va d’abord prendre le temps de l’évaluation, répond Roland Lahaye. On approche de la période des vacances de printemps et puis ce seront les examens. Nous ne voulons pas perturber les écoles et l’apprentissage des élèves. Nous sommes respectueux de cela.«
Cela veut-il dire que toutes les actions s’arrêtent ? « Ce qui est clair c’est qu’on ne va plus faire des grèves massives et on ne va plus demander aux enseignants de ne pas prendre en charge leurs élèves. Ce n’est pas le bon moment » déclare Luc Toussaint. « Mais on va continuer à sensibiliser et on va continuer à montrer que l’école va perdre son caractère démocratique avec les mesures du gouvernement« , poursuit le syndicaliste.
S’il n’y a plus d’action prévue prochainement, cela ne veut pas dire pour autant que la rentrée scolaire à la fin du mois d’août se fera dans un climat serein. « On attend toujours un signal positif de la part du gouvernement. Sans cela, nous verrons comment reprendre la résistance à la rentrée » affirme Roland Lahaye.
Dans les prochaines semaines, des groupes de travail sont d’ailleurs prévus par la Ministre de l’Education, la libérale Valérie Glatigny. Mais les syndicats sont sceptiques. « De quoi va-t-on discuter ? s’interroge Luc Toussaint. Si on discute de vraies mesures qui améliorent les conditions de travail et le système de manière générale, alors on veut bien discuter. Mais si c’est pour détricoter le statut, cela nous intéresse pas« .
Roland Lahaye est sur la même longueur d’ondes : « On veut bien discuter mais il ne faut pas nous prendre pour des pigeons. Il faut tenir compte des retours du terrain« . Et le syndicaliste ajoute : « On a vraiment l’impression que les politiques ont oublié ce qu’est la concertation. On leur répète : « De grâce, écoutez-nous ! Nous pouvons vous proposer des pistes moins imbuvables que les vôtres !«