Sollicitée par la RTBF, la ministre Valérie Glatigny a réagi à l’organisation de cette semaine de grève tournante. « J’entends certaines inquiétudes, mais je déplore les pertes d’apprentissage que cela signifie pour les élèves« , explique-t-on du côté de la ministre.
Valérie Glatigny explique avoir proposé aux syndicats de les recevoir ce 8 avril, se disant « toujours à l’écoute« . « Je tiens aussi à rappeler que nos réformes sont destinées à moderniser et rendre plus attractif le métier d’enseignant« , ajoute-t-on du côté de la ministre. Celle-ci parle de « réformes nécessaires » et « concertées avec les acteurs de l’enseignement qui font partie des groupes de travail en cours sur ces sujets« . La ministre explique continuer, outre ces groupes de travail, à rencontrer les organisations syndicales, les fédérations de PO (ndlr, pouvoirs organisateurs) et les associations de parents.
A propos des réformes prévues, la ministre rappelle la nécessité de renforcer les apprentissages en raison des mauvais résultats « persistants » aux enquêtes internationales, par exemple l’enquête PISA, et en raison de la proportion d’élèves en retard scolaire qui augmente. Elle rappelle sa volonté d’instaurer le test CLE (Calculer, Lire, Ecrire) en 3e primaire et la décision d’interdire l’usage récréatif des smartphones dans les écoles, pour favoriser la concentration des élèves.
Valérie Glatigny souligne la nécessité de lutter contre la pénurie d’enseignants pour pouvoir mener à bien le renforcement des apprentissages. C’est dans cette optique qu’elle défend l’instauration d’un CDI pour les enseignants qui débute dans le métier, la création d’un deuxième pilier de pension, « l’aménagement des débuts et fins de carrière » et une « revalorisation salariale« . Elle entend aussi restaurer l’autorité et le respect des enseignants via « un contrat Ecole-Elèves-Parents« .
La ministre rappelle aussi la « mise au vert » qu’elle propose prochainement aux acteurs de l’enseignement qui ont travaillé sur le Pacte en 2017 pour réévaluer l’impact de ces réformes.