Au cours de l’année écoulée, deux-tiers des travailleurs admettent que le travail a eu un effet négatif sur leur santé. Les femmes, les managers, les personnes insatisfaites de leur environnement professionnel et les travailleurs en relation avec le public sont particulièrement concernés par ce phénomène. Une donnée appuyée par la médecine du travail qui constate que les exigences professionnelles, tant physiques que mentales, ne cessent d’augmenter.
Face à ces chiffres alarmants, faut-il revoir la façon dont le travail est organisé pour garantir une meilleure santé des travailleurs ? Près de 80% des personnes interrogées pensent que oui.
C’était un système qui était en burn-out, qui n’en pouvait plus de fonctionner comme ça
Catherine Choque, porte-parole du groupe CESI, un Service Externe de Prévention et de Protection du Travail (Médecine du Travail), estime vouloir voir cela « comme une opportunité de repenser les choses. C’était un système qui était en burn-out, qui n’en pouvait plus de fonctionner comme ça. Il y a pas mal de facteurs sociétaux qui peuvent aussi expliquer cette dégradation de la santé mentale dans le milieu du travail : les valeurs d’individualisme, une forme d’hyperconnectivité, la performance, le perfectionnisme impactent énormément notre mode de vie, mais pas que, notre mode de travail aussi« .
Jean-Paul Erhard, directeur général de PeopleSphere, une plateforme d’échange de contenu et de bonnes pratiques en ressources humaines à destination des managers et entreprises. Selon lui, les conditions de travail s’améliorent grâce aux technologies, à la digitalisation et à l’informatisation. Mais il reconnaît : « Il peut y avoir un effet induit en matière de stress, notamment sur le droit du travailleur à la déconnexion. Mais globalement, la qualité des outils de travail qui sont mis à disposition et même la qualité de l’environnement de travail sont en amélioration.«
