Pierre Lhoas nous guide dans une petite serre non chauffée. L’odeur est enchanteresse. Des milliers de brins de muguets s’épanouissent en pots. Cette année, le printemps a été sec et doux. Tout bon pour la culture de cette plante très délicate, explique l’horticulteur : » le muguet pousse à partir de 10 degrés. C’est une plante fragile qui craint vraiment l’humidité. Les conditions ont été bonnes cette année. On n’a pas dû aider la plante en chauffant la serre. Il a suffi de ventiler correctement pour que le muguet arrive à point pour la symbolique du premier mai. L’an dernier, c’était tout le contraire. Il avait pris de l’avance, mais une quinzaine très humide et froide a considérablement ralenti sa croissance, et au final on a été tout juste. On a dû chauffer. En 2023, on était en avance, il fallait ombrager et refroidir à l’eau… Les extrêmes climatiques ne nous rendent pas la vie facile, mais c’est là tout l’art du métier : l’addition des bons gestes pour ne pas louper le premier mai ».