Le discours sur l’état de la Wallonie, c’est une tradition installée au sud du pays depuis une dizaine d’années. Les ministres-présidents ont coutume d’y communiquer une série de chiffres et de statistiques qui permettent de comprendre comment se porte la Wallonie et comment vivent les Wallons. C’est aussi l’occasion de dresser le bilan des politiques menées ou de baliser les politiques qui seront prises. En 2024, en fin de législature et à quelques encablures des élections régionales du 9 juin, le Ministre-président sortant, Elio Di Rupo (PS), n’avait pas prononcé de discours sur l’état de la Wallonie.
« Nous faisons face à une situation compliquée« , lâche le Ministre-président Dolimont (MR) dans les premières secondes de son discours. Il rappelle le contexte où se mêlent une « inflation persistante« , « la guerre en Ukraine« , les « droits de douane américains« , « un climat politique mondial instable« . Il souligne aussi une « situation économique globale qui a des répercussions locales, comme l’annonce de la fermeture des magasins Cora« .
« Les politiques ont une responsabilité dans la situation que nous vivons » estime Adrien Dolimont. « Parce que nous n’avons pas osé changer les choses, les faire évoluer« , poursuit-il, estimant qu’il faut oser changer la manière de faire la politique. « Il y a des choses qu’on ne fera plus, parce qu’à force de faire comme avant, parce qu’on avait toujours fait comme ça, la Wallonie n’a pas pu avancer comme elle aurait dû le faire« , ajoute le Ministre-Président. Il dresse ensuite la liste des défis auxquels la Wallonie fait face : défi économique, défi environnemental, défi numérique, défi industriel, montée des extrêmes.