Mais malgré « tous les espoirs placés en lui, l’Eglise n’aura pas opéré de réelle révolution sous son règne » écrit Libération ce matin. « Il aura été l’une des rares voix capables de fissurer le carcan qui enserre l’Eglise depuis des siècles, mais ça ne reste que des fissures« . Malgré une ouverture, sur les questions de l’écologie et à l’égard de la souffrance des migrants, malgré une plus grande tolérance à l’égard des homosexuels – ce qui est déjà énorme, souligne le quotidien français – l’Eglise, sous l’autorité du pape François, sera « restée sourde aux demandes d’autoriser le mariage de personnes du même sexe, d’ordonner des personnes mariées ou de permettre l’avortement« .
Parce que non, « l’habit ne fait pas le changement« écrit Béatrice Delvaux, éditorialiste au Soir. Le journal qui ajoute aux promesses non tenues la place des femmes au sein de l’Eglise, qui « n’a pas vraiment évolué » mais aussi la position vis-à-vis des abus sexuels commis au sein de l’Eglise : « un discours volontariste » au départ, même si « les actes posés n’ont pas été à la hauteur aux yeux des victimes et de leurs avocats« .
Au final, le conservatisme de rigueur au sein de l’Eglise est toujours là. Et l’image d’ouverture du pape François s’est particulièrement fracassée au moment de sa visite en Belgique à l’automne dernier, lorsqu’il a notamment nié le droit à l’avortement – pourtant légal chez nous – et traité les médecins qui pratiquent l’avortement de « tueurs à gage« .