Avec le Tiroir de Lou, Stéphanie Dezangré propose depuis douze ans des bijoux faits main dans son atelier bruxellois. Une marque qu’elle a fondée suite à un burn-out, en quête de sens après son précédent emploi. Elle prône ce qu’elle appelle les valeurs de l’artisanat : « On travaille avec des métaux recyclés, on fait super attention aux pierres qu’on utilise, par exemple. Même si ça reste vraiment très nébuleux, on fait quand même très attention à tout ce qu’on utilise. Et surtout, on fabrique tout dans notre propre atelier à Bruxelles, donc on ne délocalise pas du tout la production. »
Les gens ont plutôt gardé de l’argent pour tout ce qui leur permet de s’évader
Sa clientèle est essentiellement constituée de personnes soucieuses d’environnement et d’éthique. « Nos clients cherchent justement des projets porteurs de sens, qui racontent des belles histoires. Ils ont envie de porter des choses qui vibrent, des valeurs auxquels ils ont envie de faire plus de place aussi« , raconte la créatrice.
Des valeurs que partage également Valérie Berckmans. Dans sa boutique-atelier du centre-ville bruxellois, elle propose du prêt-à-porter féminin depuis 2006. Un commerce qui fonctionnait bien, jusqu’au Covid : « Il y a une culture du vêtement qui a vraiment diminué ces dernières années, particulièrement avec le Covid. Les gens ont plutôt gardé de l’argent pour tout ce qui leur permet de s’évader« , explique-t-elle. « On a augmenté les salaires de 10% en pensant que ça allait relancer l’économie, mais en fait ça a surtout noyé les PME qui ne savaient pas faire face à des augmentations de coûts du personnel et des matières premières.«
Elle n’a d’ailleurs plus d’employé depuis 2022.