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Cora : Pour les travailleurs le choc du jour d’après

Le jour d’après pour les travailleurs de Cora. Ce matin, ils étaient nombreux à être de retour en magasin malgré le choc des annonces survenues hier. Les travailleurs rencontrés accusent le coup mais veulent partager ces moments ensemble car pour eux Cora est bien plus qu’un simple employeur, certains parlent d’une famille « On accuse le coup et on essaye de savoir si l’un et l’autre ça va, si le moral c’est OK. On pense à ce qui va nous arriver plus tard. Est-ce qu’on va retrouver du travail ? ».

 

Hier, au moment de l’annonce c’est le choc pour Antoine Baeyens « En fait, je pense que j’ai pleuré jusqu’à rentrer chez moi. Et puis j’ai essayé de relativiser. Ce matin en me réveillant, je me suis dit ben non, ce n’était pas un cauchemar, c’est la réalité »Il a 30 ans, travaille depuis 7 ans chez Cora et sa situation le préoccupe « Ça fait sept ans que je travaille ici et je travaille avec ma compagne, donc on est tous les deux à perdre notre emploi ».

Mais rapidement il change de sujet et comme de nombreux autres travailleurs de Cora il parle des autres : ses collègues, ses amis que vont-ils devenir ? Voilà sa préoccupation « je pense que je ne suis pas le pire à plaindre parce que je pense justement à mes collègues qui ont la cinquantaine et qui vont avoir beaucoup plus dur à retrouver quelque chose, certains qui ont passé toute leur vie professionnelle ici à Cora. Si déjà pour moi après sept ans, c’est sentimental, je n’imagine pas pour eux quoi ».

 

Cette préoccupation de l’autre est sur toutes les lèvres, c’est l’esprit « famille » qu’ils décrivent tous. Isabelle Denagtergael a réalisé l’ensemble de sa carrière chez Cora « c’est inquiétant 59 ans de devoir. En fait, moi je n’ai pas vraiment de diplôme, je n’ai toujours fait qu’hôtesse de caisse, donc je ne sais pas ce que je pourrais faire d’autre. Hier matin, j’ai regardé des offres d’emploi, mais cette ménagère. Mais bon, physiquement, je ne pense pas que je saurais »Si elle s’inquiète pour son avenir c’est surtout la tristesse de quitter une enseigne qu’elle a tant aimée qui domine « hier, j’étais sous le choc. Je ne réalisais pas. Cette nuit, j’ai pris quelque chose pour dormir et malgré tout, à 4 heures du matin, j’étais réveillée. C’est un choc. On s’y attendait. On s’attendait à quelque chose, mais on ne savait pas quoi ».

A la question de savoir comment elle a trouvé la force de venir sa réponse est directe « je ne veux pas la grève. Je trouve que ça ne sert à rien. Je veux travailler jusqu’au bout, jusqu’aux dernières minutes… M’imprégner de Cora« .

Tous pensent à l’avenir, se questionnent, se projettent : c’est le cas d’Antoine « on se demande si un jour on retravaillera ensemble parce qu’on aime tellement ça, on se pose forcément la question ». Peur, tristesse, incompréhension, doute : pour eux les émotions sont nombreuses mais l’envie d’être ensemble, réunis sous le toit du Cora de Châtelineau, l’emporte.



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