Enjoy the benefits of exclusive reading

AccueilACTUALITECharleroi : le Plan...

Charleroi : le Plan Oxygène menace les acteurs culturels

A Charleroi, l’ombre du plan Oxygène plane sur les acteurs culturels. En décembre dernier, en grande difficulté financière, la ville de Charleroi a voté la convention Oxygène. Un plan d’économies imposé par le gouvernement wallon à la ville afin de lui octroyer 112 millions d’euros nécessaires à la continuité des services publics dans la ville. Depuis lors, les tractations concernant les modalités d’application se poursuivent entre la ville et le Centre d’aide régional aux Communes (CRAC) mais un point de désaccord subsiste : les économies demandées aux opérateurs culturels.

En 2025, 15 acteurs culturels incluant par exemple le Palais des Beaux-Arts, Charleroi danse, le Théâtre de l’Ancre ou le musée de la Photographie enregistreront une baisse des subsides de la ville de l’ordre de 15%, soit 300.000 euros d’économies pour le budget communal. Toutefois, cette vision court-termiste suscite des interrogations et menace les activités culturelles proposées par ces opérateurs. Selon Fabienne Aucant, directrice de Charleroi danse, c’est l’accès pour tous à la culture qui est menacé. « C’est certainement les activités de médiation qui pourraient être pénalisées ainsi que la politique tarifaire. On pratique actuellement une politique tarifaire très démocratique. Chacun paye ce qu’il peut et ce qu’il veut, en fonction de ses moyens, en fonction de sa situation avec des prix qui commencent dès 5 ou 10 euros ».

Une menace directe pour l’avenir du Palais des Beaux-Arts

Pour d’autres acteurs, la situation est beaucoup plus critique : sans les 200.000 euros de subsides annuels que la ville de Charleroi lui octroie, le Palais des Beaux-Arts pourrait être menacé comme l’explique sa directrice, Marie Noble : « Ce sont des montants qui nous permettent aujourd’hui de vivre, d’assumer la pleine activité, la poursuite de notre contrat programme. Et donc c’est impensable aujourd’hui de faire sans. Il faudrait fermer les portes, à mon avis dès septembre, si on annonçait cette coupure de notre subvention ».

Julie Patte, échevine de la culture à Charleroi, dénonce un non-sens économique : « On estime que 52% des personnes qui fréquentent notre centre-ville viennent pour la culture. Et donc ça montre à quel point la culture est un levier de développement à la fois pour les Carolos mais aussi pour le volet économique de la ville de Charleroi. Parce que quelqu’un qui vient dans la culture, il va au restaurant, il fréquente différents établissements et donc c’est toute la redynamisation de Charleroi qui est liée. C’est donc un non-sens d’impacter ces opérateurs ».

La ville demande d’exempter les opérateurs culturels des efforts budgétaires liés au plan oxygène et indique ne pas avoir reçu de réponse : ni de la part du ministre président du gouvernement wallon Adrien Dolimont, ni de la ministre présidente de la Fédération Wallonie-Bruxelles Elisabeth Degryse suite aux courriers envoyés au cours du mois de mars signalant l’urgence de la situation.



Source link

Publicité

Plus articles a lire

spot_img
spot_img

Faites la subscription avec nous

Lire ausi The European Times.

Lire la suite

Les banques trouvent ‘peu réaliste’ le calendrier d’introduction de l’impôt sur les plus-values

La fédération bancaire Febelfin qualifie de "peu réaliste" le calendrier d'introduction de l'impôt sur les plus-values. Le gouvernement vise l'année 2026. Les banques affirment, lundi dans un communiqué, que des ajustements informatiques massifs sont nécessaires. Febelfin a déclaré qu'elle...

Rail : les syndicat ne font pas de commentaire après la réunion avec Jan Jambon

A quelques heures d'une nouvelle grève de 24 heures dans les chemins de fer appelée à débuter à 22 heures, les principaux syndicats de cheminots ont refusé, lundi soir, de communiquer au sujet d'éventuelles nouvelles actions dans les...

Cyberattaque contre le Service public wallon : des délais de procédure prolongés de soixante jours

Les délais des procédures touchées par la cyberattaque du Service public de Wallonie (SPW) sont prolongés de 60 jours, a annoncé lundi le gouvernement wallon. Le système informatique du SPW a été victime il y a une semaine d'une...

Profitez d'un accès exclusif à l'ensemble de notre contenu

Bientôt, nous aurons un abonnement en ligne et vous pourrez débloquer tous les articles que vous rencontrerez.