Très rapidement dans sa vie, l’avocate ne s’est pas sentie bien dans le sexe qui lui a été attribué à la naissance. Le travail a été une échappatoire, elle s’est raccrochée à quelque chose de stable, car avant les années 90, la notion de transgenre n’existait pas : « je sentais un malaise que je ne pouvais pas définir« , confiait-elle alors.
Dès l’adolescence, elle a senti un trouble, sans vouloir vraiment l’identifier : « à l’époque, ce n’était pas racontable« . Et puis un jour, « je ne peux pas continuer ainsi« , a fini par décider Typhanie Afschrift avec l’appui d’un entourage amical et psychologique. Et tout s’est très bien passé finalement, estimait-elle, « merveilleusement bien« , même.
Malgré sa souffrance, des moments de dépression pendant son adolescence, elle estimait ne pas avoir de regrets, choisissant d’aller de l’avant : « maintenant, je me sens heureuse. « , disait-elle lors de cette interview.
Elle voulait aussi y voir la preuve que la société Suisse et Belge étaient complètement mûres pour accepter ces nouveaux parcours identitaires.
Typhanie Afschrift s’en réjouissait, tout en soulignant combien d’autres pays marchent à reculons sur les questions identitaires, notamment avec la montée du conservatisme.