La justice belge enquête sur des lobbyistes actifs pour Huawei et des assistants parlementaires soupçonnés d’avoir relayé des demandes d’intervention auprès d’eurodéputés. Cette enquête a pour l’instant abouti à huit inculpations en Belgique, selon un dernier bilan annoncé le 4 avril par le parquet fédéral.
Aucune identité n’a été précisée, mais ce décompte inclut trois suspects arrêtés à l’étranger et remis fin mars aux autorités belges, dont un consultant d’origine portugaise, arrêté en France le 13 mars.
Les enquêteurs s’intéressent à d’éventuelles malversations ou cadeaux qu’auraient offerts des représentants ou des lobbyistes de Huawei à des eurodéputés pour défendre les intérêts de ce géant chinois des télécoms dans le déploiement de la 5G.
Le parquet fédéral parle de corruption pratiquée « régulièrement » et « très discrètement » depuis 2021, « sous couvert de lobbying commercial » et en prenant différentes formes, comme des rémunérations de prises de positions politiques et « des cadeaux démesurés« .