« Chaque année, quand on envisage d’améliorer nos avantages, on fait un petit sondage auprès de notre personnel de terrain pour savoir les domaines où notre intervention serait le plus sollicitée. On voit aussi budgétairement comment on peut le mettre en place. En fonction des retours, on a étendu les différentes médecines alternatives sur la base de ce qui est le plus utilisé en quelque sorte, ou le plus sollicité par les personnes qui viennent dans nos guichets« , indique Catherine Dauby, directrice générale de Mutualia.
Du côté de Partenamut, plusieurs médecines non conventionnelles sont également remboursées, telles que la mésothérapie, la sophrologie, ou encore la thérapie basée sur la pleine conscience.
Pour les deux mutuelles, la condition d’accès à ces remboursements est la même : le patient doit se rendre chez un professionnel agréé, listé auprès de chaque association professionnelle belge de la médecine non conventionnelle concernée.
« On essaye vraiment de rester avec des prestataires et des disciplines qui existent sur le marché, avec un nombre de prestataires suffisant et surtout avec des certifications, des diplômes, des réseaux établis, des écoles établies, éventuellement dans des universités. Par exemple, pour la thérapie basée sur la pleine conscience, on considère que les prestataires doivent avoir suivi une formation certifiée. On n’intervient qu’après huit séances. Donc on est à l’écoute des suggestions de nos membres et de ce qui se fait sur le marché et ce qui pourrait répondre aux demandes de nos membres, mais en restant quand même très vigilants sur le type de discipline« , explique Vincent Fouilloux, product manager à Partenamut.
Nous, nos interventions, elles sont de dix euros par visite ou consultation avec 120 euros par an. Or, souvent, ce n’est qu’une petite partie de ce que les affiliés sont amenés à payer pour ce genre de pratique.
Pour Catherine Dauby de Mutualia, ces remboursements ne sont pas suffisants : « Souvent, ces médecines sont considérées un petit peu comme à côté et donc peu reconnues par l’INAMI. Nous, nos interventions, elles sont de dix euros par visite ou consultation avec 120 euros par an. Or, souvent, ce n’est qu’une petite partie de ce que les affiliés sont amenés à payer pour ce genre de pratique. Donc pour moi, ce n’est pas encore suffisamment accessible en termes de coûts et en termes de budget. Donc oui, ce serait pas mal que l’INAMI s’en charge. Peut-être pas de toutes, mais au moins d’une sélection des plus courantes.«
Selon une étude de Sciensano, 8,4% des Belges ont consulté un ostéopathe en 2018, contre 1,9% pour l’acupuncture, et 1,7% pour l’homéopathie ainsi que la chiropractie.