Pour l’ancienne ministre de l’Énergie, il est bien question de plus ou moins 270.000 euros. Mais ceux-ci ne sont pas versés en une fois sur son compte. La règle stipule que pendant deux ans, elle peut réclamer chaque mois une partie de cette indemnité parlementaire.
Les trois députés peuvent néanmoins choisir de ne pas percevoir la somme qui leur est accordée. En d’autres termes, si Marie-Christine Marghem décide de ne pas solliciter chaque mois le Parlement wallon, cette indemnité, « elle ne l’aura pas » assure Jean Faniel. En tant que bourgmestre de Tournai, sa rémunération s’élève à un peu plus 5000 euros net. Si on fait le calcul de ses indemnités parlementaires sur deux ans (soit 270.000 euros brut sur 24 mois), on arrive à environ 6000 euros net par mois. Un total qui lui permettrait donc de doubler son salaire actuel.
Les deux autres députés ne percevront cependant pas la même somme totale, mais l’indemnité mensuelle est la même pour chaque mandataire. En termes de fiscalité, pour les politiques qui ne sont plus des parlementaires, « le net est un peu inférieur en indemnités de sortie comparé à ce qu’il est pour une indemnité parlementaire d’un parlementaire en fonction, mais c’est un montant mensuel » nuance le directeur général du CRISP. « Ce qui va changer, c’est le nombre de mois durant lesquels la personne va pouvoir percevoir cette indemnité de départ. Et ça, c’est lié au parcours parlementaire. C’est-à-dire qu’à partir du moment où vous commencez à devenir parlementaire, il y a une espèce de compteur qui commence à courir : chaque année de mandats que vous accomplissez, pour autant qu’il n’y ait pas d’interruption, va vous rapporter, entre guillemets, deux mois d’indemnités de sortie« . Ce compteur prend en compte tous les niveaux de pouvoir. En l’occurrence, Marie-Christine Marghem, avant ses trois mois au Parlement wallon, a siégé depuis 2003 à la Chambre. Une longévité parlementaire au fédéral qui amène la durée de perception de cette subvention au plafond autorisé de deux ans.